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jeudi 20 mars 2008
Un million et demi de
Français éligibles
à l'émigration vers Israël
Alors que depuis le début de l'année, se dessine une baisse sensible du nombre d'immigrants français vers Israël, on évoque les chiffres de 30 à 50%, la France demeure le pays d'Europe de l'Ouest au plus fort potentiel d'émigration juive vers Israël. Avec près de quinze mille personnes en l'espace de cinq ans, sans compter les milliers de résidents ayant posé pied à terre en Israël, faisant exploser au passage le secteur de l'immobilier, le judaïsme français est devenu une force économique et sociale qui, par émulation, a réveillé un élan sioniste au sein d'une communauté longtemps proche d'Israël dans le cœur, mais qui n'osait pas franchir le cap de l'immigration active.
Si la communauté juive de France se compose, d'après différentes études réalisées, d'un demi million d'âmes, ce chiffre ne prend pas en compte la notion "israélienne" du droit à l'émigration, appelé plus communément le droit au retour. En effet, cette loi fondatrice stipule: est éligible à l'immigration en Israël celui qui possède au moins un grand parent juif. Cette condition, qui ne répond pas nécessairement à la définition juive selon la loi rabbinique, a pour effet d'accroître de manière sensible, le nombre d'hommes et de femmes qui décideraient un jour, d'émigrer vers Israël en devenant citoyen du pays dès leur arrivée.
Sans qu'il y ait de données précises sur le nombre exact de personnes répondant à ce critère, il n'est pas erroné d'avancer le chiffre d'un million et demi de citoyens français. Si le nouveau couple présidentiel, Sarkozy-Bruni, répond par exemple à ce cas de figure, il existe également des dizaines de milliers d'autres personnes, certes moins connues, mais qui par le hasard de l'histoire troublée de la France au siècle dernier, se révèlent avoir des ascendants juifs contraints de changer ou renier leur identité.
Si l'Etat d'Israël en Russie, en Ukraine ou en Ethiopie, s'attarde souvent à traiter des dossiers d'immigration de personnes ayant des difficultés à prouver leurs origines juives, il n'existe pas pour autant, en France comme ailleurs, de politique d'encouragement à l'émigration, au-delà de la communauté juive recensée et donc clairement définie. Il se peut que par une communication et une information dépassant les limites de cette même communauté, un élan de type nouveau surgisse, composé de candidats à l'Alya cette fois non-juifs mais répondant aux critères de la loi au retour.
Il semble qu'aujourd'hui, les Juifs de France se sentent rassurés par un Président qui clame haut et fort qu'il défend et protège la communauté contre tout forme de violence. De plus, la France s'inscrit également dans une politique de rééquilibrage au Moyen-Orient, concrétisée par un renforcement généralisé de la coopération avec l'Etat d'Israël. Ces éléments, positifs d'un côté, freinent une immigration qui, ces dernières années, était davantage liée à une réaction contre l'antisémitisme et au malaise identitaire d'une communauté qui se sentait isolée.
Cette réalité, ajoutée au fait que l'actuel couple présidentiel soit candidat éligible aux critères d'émigration vers Israël, complique davantage la donne et suscite, pour l'heure, un certain nombre d'interrogations sur les perspectives à venir de l'Alya française vers Israël. Si pour l'heure, la grande masse des nouveaux immigrants appartient à la communauté juive définie, qui sait si demain, elle ne sera pas dépassée par un nouveau phénomène, connu déjà pour le cas de l'URSS.
Patrick Zebkov
Infolive.tv
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