ISRAEL
AUSALONDULIVRE
DEPARIS
Source : lemonde.fr en ligne le 4 mars à 20h 34
sur DIASPORABLOG à 22h 22
Israël invité d'honneur
du Salon du livre de Paris,
les appels au boycott se multiplient
L'initiative du prochain Salon du livre de Paris de mettre à l'honneur Israël, pour les soixante ans de la création de l'Etat hébreu, a provoqué une vive polémique dans le monde arabe. Et à une dizaine de jours de l'ouverture de la manifestation, le 14 mars, les appels de pays et organisations arabes au boycott continuent à se multiplier.
Le Liban, pierre angulaire de la francophonie dans le monde arabe, a ainsi refusé de s'y rendre. Idem pour l'Egypte, où le président de l'Union des écrivains, Mohamed Salmawy, a dénoncé un "choix inacceptable alors qu'Israël se livre comme jamais aux violations des droits de l'homme". "Il n'est pas digne de la France, le pays de la Révolution et des droits de l'homme, d'accueillir dans son Salon du livre un pays d'occupation raciste", a déclaré de son côté le président de l'Union des écrivains palestiniens, Al-Moutawakel. Des éditeurs marocains et algériens indépendants se sont également désistés, ainsi que l'Iran et l'Arabie saoudite.
Face aux critiques, le ministère des affaires étrangères français a justifié l'invitation faite à Israël et jugé tout boycott "extrêmement regrettable". Pour le Syndicat national de l'édition (SNE), organisateur du Salon, c'est "la littérature israélienne" qui est invitée et non l'Etat d'Israël en tant que tel. Christine de Mazières, déléguée générale du SNE, rappelle que ce sont trente-neuf écrivains israéliens, dont le Prix Nobel de littérature Amos Oz et David Grossman, qui sont attendus au Salon. Pour elle, il était naturel de braquer le projecteur sur les écrivains de la langue hébraïque, même si ce choix excluait la production littéraire israélienne en langue arabe.
Par contre, selon Mme de Mazières, le SNE n'imaginait "absolument pas que cette invitation soit prise en otage dans une polémique qui dépasse totalement [les organisateurs]".
En Italie, où la même polémique a eu lieu avec la Foire du livre de Turin, dont Israël est également l'invité d'honneur en mai, l'idée de boycotter cette manifestation a provoqué des réactions indignées de tous les bords politiques, au nom de la liberté d'écrire et de débattre. De même pour le Salon de Paris. Si l'islamologue Tariq Ramadan a refusé de s'y rendre, dénonçant une "provocation", l'écrivain égyptien Alaa Al-Aswani, auteur du best-seller L'Immeuble Yacoubian, ou l'Américaine d'origine palestinienne Susan Abulhawa, qui ont violemment dénoncé le choix des organisateurs, ont affirmé qu'ils se rendraient malgré tout au Salon.
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