"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

samedi, février 23, 2008

LASHOAH
ENCM2
Source : la newsletter du figaro.fr
diffusée le 18 février


Shoah à l'école :
ce qu'en disent les élèves de CM2
Marielle Court et Marie-Christine Tabet


Le Figaro a interrogé des enfants de 10-11 ans. S'ils connaissent peu les faits historiques, ils semblent avides de les comprendre.

«C'est choquant mais c'est la réalité, il faut en parler, on ne peut pas laisser ça de côté», commente Gala, en 6e dans un collège parisien. «En CM2, l'an dernier un élève a fait un exposé sur l'extermination des juifs, c'était trop horrible (…), je n'en garde pas un bon souvenir. On se sentait un peu coupable», lance à l'inverse Ava, une de ses camarades de classe. Les vives réactions provoquées par la proposition du président de la République de faire parrainer un enfant juif mort en déportation par un élève de CM2 montrent à quel point il est difficile

Entre faits historiques et émotion, entre enseignement et im­prégnation culturelle, que savent les enfants de CM2 de cette sombre période de l'histoire ? Leur connaissance des dates semble un peu approximative. «La Deuxième Guerre mondiale ? 1939-1989 ?», répond avec une légère hésitation Léo. Manon, à Valenciennes, qui étudie en ce moment Napoléon et les conquêtes d'Égypte, confond, elle, la Révolution française et la Seconde Guerre mondiale.


Des témoins racontent

«C'est la guerre de “39-45”», corrige Violette, élève de CM2 qui n'a pas pourtant pas eu de cours sur cette période. Quand au mot même de Shoah, synonyme de «l'extermination des juifs» pour certains, il provoque un laconique «connais pas» chez d'autres.
Mais, à défaut de cours magistraux, les enfants apprennent avec des témoins : «Il y a deux ans, des personnes sont venues dans notre école. L'un nous a raconté comment il s'était caché durant la guerre. L'autre avait hébergé des juifs. On se rend mieux compte quand on les rencontre», reprend Adèle. «Quand on demande à mon arrière-grand-père ce qui se passait, il nous répond qu'il se battait contre les Allemands pour empêcher de tuer des juifs», raconte à son tour Claire, en CM2. «Comme ma famille est juive, ma mère m'en a beaucoup parlé. J'ai vu des tas de films, des émissions, j'ai lu des livres», assure Augustin. Au hit-parade de la littérature, Le Journal d'Anne Frank, ou Mon amie Anne Frank, et encore Survivre avec les loups, sont dans les bibliothèques des familles qui veulent le plus vite possible ouvrir cette page de l'histoire. Emma a tout lu. «J'ai appris des tas de choses», ajoute fièrement la jeune fille.

Issus le plus souvent de familles qui se veulent concernées, ces enfants souhaitent-ils en savoir plus ? «Je ne crois pas que cela soit une bonne idée de parrainer un enfant mort, explique spontanément Elsa qui a suivi l'actualité. Ce serait trop lourd et trop triste.» Pourtant, la petite fille scolarisée dans le XIIIe arrondissement parisien vient de participer à un «travail de mémoire» dans son école où une plaque commémorative a été installée en souvenir des enfants de l'établissement raflés pendant la dernière guerre. Manon, qui elle aussi a entendu la proposition du chef de l'État, trouve de son côté l'idée très bonne. «Il veut faire lire la lettre d'un jeune enfant juif dans toutes les classes !», s'enthousiasme la fillette qui, entre la lettre de Guy Môquet et la mémoire de la Shoah, confond les initiatives du chef de l'État.
Priorité aux manuels de maths
«Nous avons étudié la Première Guerre mondiale mais pas la seconde», raconte encore Emma en classe de 6e dans un collège public parisien. «Nous, on a travaillé sur la royauté et la Révolution française», ajoute son amie Adèle.

Les instituteurs, pas toujours à l'aise avec cette période de l'histoire, préfèrent parfois l'ignorer. «L'étude des Carolingiens ou les châteaux de la Loire, c'est plus facile», explique Hubert Tison, secrétaire général de l'Association des professeurs d'histoire et géographie. Sans compter que les mairies, faute de moyens, achètent prioritairement les manuels de maths et de français mais pas ceux d'histoire. «Certains pourtant sont très bien faits sur l'histoire contemporaine. Chez Hatier, il y a deux pages sur le génocide», explique encore l'enseignant.

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