PASSERELLE
EXTRAITS DE L'ANALYSE DE NOS AMIS DE PRIMO-EUROPE SUR LA NOUVEVELLE DONNE AU PROCHE-ORIENT DEPUIS LA EPARTITION DES TERRITOIRES PALESTINIENS ENTRE LE HAMAS -à GAZA- ET LE FATAH -EN CISJORDANIE.
Palestine :
la fin des illusions
La «Palestine» ne manque pas de faux alliés, ni les Palestiniens de faux amis.À l’heure où le chaos gagne la bande de Gaza avant de s’étendre prochainement à la Cisjordanie, peu de voix, en France, s’élèvent pour pointer du doigt les vrais responsables de cette tragédie. Ceux qui se prétendent les alliés des Palestiniens préfèrent conforter leur sentiment de victimisation là où il faudrait, comme le font les vrais amis, leur dire la vérité.C’est ainsi que refleurissent les expressions telles que «prison à ciel ouvert», «mur de l’apartheid», «désespoir» et autres «humiliation», censées donner les clés pour la compréhension de la situation actuelle. C’est en tout cas celles qu’utilisait René Backman, journaliste au Nouvel Observateur et auteur du livre «Un mur en Palestine», chez Frédéric Taddei, le 14 juin dernier sur France 3.
Quand Israël occupait Gaza jusqu’en août 2005, la pénurie et la pauvreté des Arabes étaient censées être dues à l’affront que représentaient les riches implantations israéliennes, label de l’arrogance juive toujours prête à écraser et à humilier le dénuement arabe. Les Palestiniens étaient, de plus, «entassés», le dos à la mer, 1,2 millions d’habitants sur 360 kilomètres carré, ce qui fait quand même une densité huit fois moindre que celle de Paris. Mais il ne faut surtout pas dire aux Parisiens que les Palestiniens ont huit fois plus d’espace qu’eux : on plaint tellement mieux des victimes qui vivent dans une fourmilière surpeuplée !
Après la dramatique évacuation de la population juive de Gaza et son cortège d’histoires personnelles déchirantes, Israël pouvait espérer avoir comblé les espérances des Gazaouis en les libérant de toute présence juive. De plus, en héritant de serres et d’implantations intactes, les paysans arabes avaient de quoi rebondir et commencer à amorcer la pompe de la prospérité.C’était sans compter avec ce qui, malheureusement, constitue la vraie nature de la Palestine : elle n’existe tout simplement pas ! C’est un concept. Un concept ? Oui, prenez un couteau, retirez-en la lame et le manche, il vous reste le concept. La Palestine n’a pas d’Histoire autre que l’Histoire judéo-chrétienne, ni de peuple présent depuis plus d’un siècle autre que le peuple juif. C’est un concept.Nous avons, à Primo-Europe, maintes fois expliqué pourquoi ce concept de «peuple palestinien» est une pure invention (1).
Même si, devant la situation dramatique d’aujourd’hui, certains médias évoquent le fait que les Gazaouis sont des Egyptiens et les Cisjordaniens des Jordaniens, avec la langue, l’accent et l’histoire correspondantes, ne pas considérer cet assemblage hétéroclite comme autre chose qu’un peuple est encore tabou. Un tabou issu d’un leurre dont l’unique vocation éminemment antisémite est de faire disparaître toute trace juive de la région.Cette absence d’existence essentielle est au cœur de la problématique palestinienne. Elle seule permet de comprendre la corrélation entre les pics des courbes du terrorisme et des progrès du processus de paix. Elle seule permet de déchiffrer le paradoxe de l’accentuation de la violence palestinienne contre les villages du sud d’Israël après l’évacuation de Gaza.Un peuple qui n’existe pas ne peut entrevoir qu’avec anxiété et panique la fin de ses «souffrances» car ce sont ces seules « souffrances » qui constituent son identité. Retirez-lui son imagerie victimaire et il s’étiolera en quelques semaines. Alimentez-le en symboles douloureux (le «mur»), en récits d’afflictions (les paysans «spoliés»), en iconographie sanglante, et vous lui permettrez de poursuivre encore quelque temps son numéro d’illusion où le premier aveuglé sera lui-même.
Pour y parvenir, il lui faut aussi des émissaires, des idiots utiles et de faux amis.Les émissaires comme Hind Khoury (2), Déléguée générale de la Palestine en France, ou Leila Shaid (3) désormais basée à Bruxelles sont là pour marteler les mêmes slogans qui, bien qu’énormes, finissent par se transformer en vérités à force d’être répétés. L’équation est simplissime : «l’occupation» israélienne depuis 40 ans est à l’origine de tous nos maux.Tous ? Voire…Quels étaient-ils donc alors ces maux lors de la création de l’OLP en 1964 ? Qu’est-ce que cette Organisation de Libération de la Palestine voulait libérer en 1964, trois ans avant la Guerre des six jours ? Haïfa ? Tel-Aviv ?
Ces fameux maux concerneraient-ils donc autre chose que les territoires revendiqués en 2007 ? Y aurait-il un rapport avec les manuels scolaires palestiniens qui ignorent avec superbe l’Etat d’Israël ? Avec l’écusson qu’arborait Arafat sur son bras gauche, représentant une Palestine sans Israël ?Autant d’informations dont ne disposent pas, en général, les idiots utiles, paresseux de l’Histoire mais amateurs d’événements festifs.
Quand Ingrid Betancourt est élevée au rang de citoyenne d’honneur, quoi de plus festif que d’en faire de même avec le terroriste Marwan Barghouti, responsable de la mort de dizaine de civils, femmes, enfants et vieillards ?Cette initiative de la maire communiste de Pierrefitte, Catherine Henriot, a nécessité une explication de texte savoureuse de la Secrétaire générale du PCF, Marie-George Buffet. En substance, elle explique que dans un souci de «dialogue et de compréhension mutuelle», il faut favoriser la libération de Barghouti, ce qui constituerait un geste de bonne volonté pour avancer vers la paix. Si on devine derrière ses propos une naïveté déguisée en pragmatisme, on comprend moins pourquoi il lui semble nécessaire d’aller jusqu’à élever un terroriste au rang de citoyen d’honneur ! Il y a quelque chose de profondément munichois dans l’attitude contrite de ceux qui sont prêts à de telles initiatives, tétanisés qu’ils sont par la menace terroriste qui pourrait venir lécher nos douces provinces.
Mais quand on a affaire aux idiots utiles, on ne doit s’attendre ni à de la cohérence ni à du courage.Les faux amis sont avant tout des antisémites. L’avenir de la Palestine est le cadet de leurs soucis. Seul leur importe le fait qu’il y ait des Juifs à fustiger dans les parages. En faire la liste serait risqué de notre part : les procédures judiciaires, après désignation de l'antisémitisme de certains, sont devenues à la mode. Mais ils se reconnaîtront et vous les reconnaîtrez parmi les nombreux artistes, chanteurs, comiques, écrivains et cinéastes qui squattent les plateaux de télévision avec la complicité d’animateurs jubilant dans cette ambiance de judéophobie.
Paradoxalement, c’est du monde arabe et de sa presse qu’émergent quelques velléités de parole libre, que nous parviennent quelques lueurs de clairvoyance. C’est là qu’on peut lire, depuis quelques semaines, les paroles les plus dures sur la stratégie arabe et palestinienne des soixante dernières années...
Liliane Messika & Jean-Paul de Belmont
© Primo-Europe, 16 juin 2007
Revue de presse, panorama du monde, blog de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, ouvert au dialogue, l'autre image d'Israël, la culture juive à la rencontre de toutes les cultures, le monde juif tel qu'il est.
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