DEVOUS
AMOI
GUERRE CIVILE
DANS LES TERRITOIRES PALESTINIENS :
ISRAEL COUPABLE ?
« En quarante ans, l’occupation israélienne nous a asphyxiés » écrivait dans un article paru jeudi dernier, à la veille du putsch militaire du Hamas à Gaza, Hind Khoury, la Déléguée générale de Palestine en France. Elle réitérait ses propos, le lendemain, dans une interview à Europe 1. Que dire des allégations de celle qui l’a précédée, Leïla Shahid, actuelle Déguée de la Palestinienne au Parlement Européen. Abondamment repris et même amplifiés dans une analyse du correspondant du quotidien LE MONDE en Israël, Michel Bôle-Richard, publiée dans le numéro daté de jeudi, au ton d'un rare virulence à l'égard de ce pays.
Israël a bon dos et continue d’être le coupable facile pour tous ces dirigeants palestiniens qui, pour cacher leur misère, pointent du doigt cet Etat et ce gouvernement, quelqu’en soit sa couleur politique, prêt, à tout moment, à de nombreuses concessions en échange de la paix. L’offre que vient de faire à la Syrie le Premier Israélien, Ehud Olmer, de rendre le Golan, en est la meilleure illustration.
Et si, à l’heure où le destin du peuple palestinien fait sécession, où l’on voit s’opposer, avec une rare hostilité, de l’un contre l’autre, deux territoires palestiniens, et par voie de conséquence, où l’on voit le rêve même de l’ombre d’un Etat palestinien s’éloigner, les modérés des organisations palestiniennes se tournaient, enfin, vers une réalpolitik, prenaient enfin leur avenir en main, au lieu de chercher à chaque étape de leur malheur, un bouc émissaire. Toujours le même, Israël.
Le refus de voir la réalité en face, de ne pas se soucier de la situation présente et de se servir du passé pour assouvir leur soif de revanche, ont affaibli leur autorité, leur stratégie, aggravé les tentions inter-palestiniennes et en fin de compte, ne leur ont pas permis d’aboutir à leur objectif : créer un Etat viable, souverain, démocratique.
Trois ans après la mort de Yasser Arafat, plus d’un an et demi après les premières élections dans les territoires palestiniens qui a vu l’émergence d’un Parti Islamiste fort, le Hamas, bras armé, non dissimulé, de la Syrie et de l’Iran conjugués, montrent à l’évidence que les Palestiniens n’ont pas été préparés à ce défi. Tant dans leur Histoire que dans la période actuelle. Ils ont vécu ou on leur a fait vivre dans une utopie insaisissable avec pour unique projet : mettre fin à l’existence juive de l’Etat d’Israël, cancer inacceptable à leurs yeux, au sein d’une société médiévalisée, rejetant la modernité et le progrès sociale, qui les empêchaient de poursuivre la conquête d’un Proche-Orient islamisé, tout à leur cause.
Le temps est venu pour les Palestiniens de tout remettre en question, de se pencher sur leur avenir, de savoir quel Etat veulent-ils, quels sont dans la région leurs meilleurs alliés ?
Le temps n’est plus à tergiverser, ni à tourner en rond. Le temps est au réalisme, à davantage de créativités de leur part. Non, Israël n’est pas coupable, ni responsable, de tous leurs malheurs.
Leur plus grand ennemi, n’est pas Israël.
Ils sont les ennemis de leur propre cause.
Bernard Koch
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BILLET
DOUX
Où sont passés tous ces donneurs de leçons qui, dès qu’Israël réagissait aux provocations des terroristes palestiniens, jetaient Israël en pâture et à la vindicte populaire ? Les Mouloud Aounit, les Tariq Ramadan, les Alain Krivine et Olivier Besancenot, les Marie-George Buffet ? Où sont-ils ? Pourquoi tant de silence, de leur part, devant les évènements et les images effrayantes qui défilent sous nos yeux devant nos petits écrans.
Qu’attendent-ils pour manifester leur horreur ? Et pourquoi ne protestent-ils pas ? Y aurait-il dans cette alliance objectif entre l’extême-gauche et la tendance radicale de l’Islam en France, deux poids, deux mesures ? Crier quand Israël répond aux attaques et se taire quand le peuple palestinien se divise et s’entre-tue. On n’est bien loin des poussées d’orfraies au lendemain du reportage de Charles Enderlin sur l’Affaire Mohamed El-Durah, quelqus jours après le début de la seconde Intifada. Et pourtant, ici, le Hamas massacre à tour de bras des dizaines de « Mohamde El Durah » et pas un mot dans les rangs du MRAP, du PCF, de la Ligue Communiste, ni de Lutte Ouvrière. « Y a pas de Juifs ? Alors, laissons ces Arabes régler leur affaire entre eux. On ne veux rien savoir, rien entendre. Cela ne nous concerne plus».
Le moment est venu de leur demander des comptes ?
Bernard Koch
Revue de presse, panorama du monde, blog de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, ouvert au dialogue, l'autre image d'Israël, la culture juive à la rencontre de toutes les cultures, le monde juif tel qu'il est.
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