PASSERELLE
Source : lemonde.fr
avec l'AFP en ligne le 15 avril


Note de la rédaction de Diasporablogj :

"La voie de la communauté juive de France devant la progression du Front National dans les intentions de vote des Français et les derniers propos de son leader, Jean-Marie Le Pen, qui rappellent son "point de détails" dix ans plus tôt, est remarquable d'inaudibilité. Nous avons pourtant demandé -nous sommes les seuls à les avoir interpellés à ce sujet- à trois des principaux candidats (Jo Zrihen, Arié Bensemhoun, Richard Prasquier) à l'élection présidentielle du CRIF, de réagir à ces évènements. Nous n'avons pas reçu de réponse. Le CRIF habituellement fort réactif dès qu'il s'agit d'Israël ou d'un acte du nouvel antisémitisme, n'a pas encore communiqué ni sur les avancées du FN, ni sur les déclarations de J. M. Le Pen sur la répentance de la France par le Président de la République pour les crimes de Vichy. Ce silence douteux mériterait des explications."

Bernard Koch





Jean-Marie Le Pen "regrette"
les propos de Jacques Chirac
sur la déportation de juifs

Dans un entretien avec des lecteurs, dimanche 15 avril, dans Le Parisien/Aujourd'hui en France, Jean-Marie Le Pen a regretté que Jacques Chirac ait reconnu la responsabilité de l'Etat français dans la déportation des juifs. Il répondait à l'interpellation d'un lecteur qui s'adresse à lui en ces termes : "Le président joue un rôle dans la façon dont on présente la mémoire nationale. Ainsi Jacques Chirac avait reconnu la responsabilité de l'Etat français dans la déportation des juifs..."

"Je le regrette. Il a été le seul président à le faire. Même François Mitterrand ne l'avait pas fait", répond-il. Au même lecteur qui lui demande s'il regrette la façon dont la Shoah est enseignée, M. Le Pen répond : "C'est un sujet que je n'aborderai pas. Quand je me suis exprimé dans des termes pourtant modérés, ça m'a coûté 150 millions d'anciens francs. Ces débats ne sont pas dans le domaine de la liberté d'expression. Je me garde bien d'y toucher. On ne peut pas exprimer une autre opinion que celle dictée par la pensée unique".