"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

samedi, novembre 25, 2006

MUSIQUEZ-
VOUS

DIASPORABLOGJ VOUS RECOMMANDE
LE GROUPE AZAD

CONCERT
DIMANCHE 26 NOVEMBRE
à 16h 30

aux 7 LEZARDS*

Le groupe Azad est, à ce jour, l'une des meilleures formations de musique klezmer en France. Ce groupe réunit, des musiciens de divers horizons et de différentes cultures, autour de la personnalité de la clarinettiste Claudine Movsessian. La musique klezmer sert de point de rencontres où convergent la musique arménienne, la musique des Balkans, la musique du contour méditérannéen. Un vaste survol de cette musique, à travers des mélodies et des ballades raffinées aux sons fluides, qui savent toucher à notre sensibilité la plus profonde. Claudine Movsessian redonne de l'harmonie et de l'esthétique à cette musique de tradition et chargée d'histoire.

Pour diasporablogj, Claudine Movsessian parle de son parcours exceptionnel :


J'ai toujours voulu pratiquer de la musique depuis toute petite mais mes parents ne voulaient pas et voulaient que je fasse des études.Pour ma grand-mère le métier de musicien est un déshonneur pour la famille. Elledisait "Quoi tu vas faire le troubadour de ville en ville? C'est un statut de mendiant!"

Je n'ai pu commencer la musique que très tard en 6ème grace à mon professeur de musique du lycee Lamartine qui demandait à tous les élèves de pratiquer la flute à bec.Pour moi, jouer de n'importe quel instrument de musique c'était de la magie. Je prenais donc ma flute chaque soir et j'écoutais les publicités ou les génériques des émissions de télévision -avant que mes parents soient de retour- en essayant de reproduire à la flute les airs, puis je les notais comme je pouvais sur une feuille de papier où je dessinais des portées.

En 4è, mon professeur de musique, Pierrette Germain organise un concert avec un orchestre de flutes à bec et un piano interprétant "Petrouchka" d'Igor Stravinski, réunissant toute la classe. Beaucoup de mes camarades se désistèrent au dernier moment. Je me retrouve à jouer pratiquement tous les thèmes de flute à bec .A l'issue du concert, ce professeur convoque ma mère et lui dit que j'ai un don pour la musique et recommande que je commence par pratiquer un un instrument. De préférence un instrument à vent, car pour le violon ou le piano,il fallaitdébuter plus tôt.

L'année suivante, ma mère m'inscrivit au conservatoire en classe de clarinette.J'ai choisi la clarinette en écoutant en classe la SYNPHONIE FANTASTIQUE d'Hector Berlioz. Dans cette oeuvre, beaucoup de caractères et de couleurs différentes sont exprimées par la clarinette. Berlioz disait d'ailleurs dans son traité d'orchestration :"la clarinette reflète l'ame humaine". Dans mon lycée, j'ai eu la chance que se crée la section f11 techniciens de la musique en liaison avec le CNR de Paris. J'ai été admise sur concours en flute à bec :j'ai joué une sonate d'Haendel.
Pour moi ces trois années au lycéé étaient une chance inespérée de rattrapper mon retard d'apprentissage musical.Il y avait une excellente ambiane entre les élèves.Nous avions des cours d'histoire, de lamusique, de l'analyse musicale, du solfège, musique de chambre,déchiffrage plus mes deux instruments flute à bec etla clarinette. Je pris également à partir de laseconde des cours particuliers de piano avec Myriam Birger (dont la mère était une amie de la famille ). Au CNR, je n'avais pas le droit de pratiquer un troisième instrument.
J'ai obtenu mon bac f11 et à mon grand étonemmentet à celui de mon professeur d'histoire de la musique, mon professeur declarinette me fait savoir que je n'ai aucun don pour cet instrument et que de toute facon les femmes n'ont aucune chance de faire carrière dans ce domaine.
Pour faire plaisir à mon père, je m'inscris à la Sorbonne en cours de musicologie tout en prenant des cours au Conservatoire du XIIè à Paris avec un clarinettiste que j'ai choisi après avoir écouté sur France Musique l'un de ses enrengistrement, un concerto de Weber.Il s'agit de Maitre Guy Deplus, soliste à l'Opéra de Paris et professeur au CNSM Paris.
A19 ans je rentre au CNSM Paris en classe d'histoire de la musique niveau supérieur devant des agrégés! Là, je suis virée au bout de deux ans car chaque année (cursus de trois ans) l'on passe le concours et le coeficient à l'oral est très élevé, plus qu'à l'écrit.Mes professeurs me donnent comme explication "la France c'est une question de présentration et de mise enforme" (lors de ces concours je m'habillais tout en noir, les autres en costume ou tailleur bcbg). Ceci explique probablement la qualité médiocre des émissions de Radio France:la plupart sont mes camarades de l'époque et me rasurent en me disant que de toute facon je réussirai en clarinette.
Lorsque j'étais en licence à la Sorbonne, un professeur organise un concours de composition pour un échange avec une universié de Londres, je compose une pièce pour clarinette et je suis enfin selectionnée.
A l'issue du concert de selection, une chanteuse prend contact avec moi, pour monter un groupe autour d'oeuvres pour voix et clarinette, tous styles. Elle me fait découvrir des disques de musiques traditionelles dont les chansons Yiddish.
A cette époque,ce qui m'interessait, c'était la notion d'arrangement écrit ou non, l'improvisation et la composition. Je suivais aussi des classes d'écriture : harmonie, analyse. Lorsque j'ai voulu suivre des cours de composition : j'ai fait écouté mes pièces, qui étaient d'écriture contemporaine, et mon professeur m'a dit que j'avais déjà un style très personnel et que par conséquent je n'avais pas besoin de cours.J'avais beaucoup de mal à comprendre cette opinion C'est cette chanteuse qui m'a recommandée de protéger, au plus vite, mes oeuvres à la SACEM et à continuer à composer.
Ce qui m'interéssais le plus et encore aujourd'hui, c'ést de jouer sur scene la clarinette (comme un comédien capable de tout interpréter), peu importe le répertoire du moment qu'il y a un aspect qualitatif, et esthétique...

J'ai beaucoup appris avec Didier Delettre, selon moi, le meilleur professeur de France. J'ai fait des études de clarinette, en parallèle, ce qui me sauvais le mental c'était de jouer 1ou2fois par semaine, des duos ou des trios en repertoire classique et musique contemporainece. Ce qui me passionnait le plus, c'était la richesse des possibilités qu'offre le repertoire contemporain et c'est par la musique contemporaine que j'airencontré des compositeurs étrangers qui, chacun, à tour de rôle, m'ont fait découvrir les musiques traditionelles de leur pays et me faisaient rencontrer des musiciens autodidactes qui jouaient réellement d'oreille. ces musiques. Je prenais plaisir d'improviser avec eux dans le cadre d'une fête.

En fait les groupes avec les quels j'ai réalisé les disques traditionnels :le 1er étant le black yiddish trio avec Pierre Cleitman .j'appréciais beaucoup chez lui l'émotion qu'il dégageait et l'art de la scene qu'il possédait.Dans le groupe Azad à géométrie variable tous les musiciens sont compositeurs et chacun vient d'un horizon mùusical différent et je trouve que c'est cela qui est interessant.
Nous avons réalisé deux CD de musique klezmer et c'est plutot ce programme que je chercher à défendre. Musicalement et géographiquement, il y a une variété de styles musicaux alliée à une certaine spiritualité juive.dans le cadre de l'année de l'Arménie, nous avons décidé de monter un programme de musique traditionelle arménienne avec le groupe Azad. J'avais beaucoup de réticences au début car cette musique est belle, maistrès triste. Je conservais en mémoire les mélodies lentes interminables qui illustraient toujours les commémorations de génocide. Je n'avais très envie de jouer cette musique. Nous avons, par conséquent, fait des recherches et interprété les themes en ajoutant une part de festivité, présent également dans la musique klezmer et grecque eten improvisant beaucoup tout en faisant des recherches sur le son en rapport avec le jazz et les musiques improvisées. Au lycée déjà, j'avais constitué un groupe fusion jazz/chansonfrancaise/rock.

En résumé, je pense que tous les styles de musique sont interesants, mais la difficulté est de trouver des musiciens avec qui l'échange artistique est possible. C'est souvent une question de relations humaines comme dans toute autre équipe .

Claudine MOVSESSIAN

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