"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mercredi, octobre 25, 2006

PASSERELLE
Source : lemonde.fr via l'AFP
en ligne le 24 octobre


Une commission
d'enquête rwandaise
s'interroge sur le rôle de la France
pendant le génocide de 1994



A Kigali, la commission d'enquête rwandaise – composée notamment d'historiens et de juristes – a entendu, mardi 24 octobre, les premiers des vingt-cinq témoins qu'elle doit auditionner jusqu'au 31 octobre avant de se prononcer sur le rôle controversé de la France avant, pendant et après le génocide de 1994.

Avant le génocide, qui a fait 800 000 morts, tutsis pour la plupart,"la France a mené une campagne de dénigrement et de diabolisation du Front patriotique rwandais (FPR) et de ses dirigeants", a lancé devant la commission le premier témoin, Jacques Bihozagara, un des fondateurs de la rébellion majoritairement tutsie du FPR, aujourd'hui au pouvoir. Selon lui, les autorités françaises de l'époque pensaient qu'"un pays francophone [le Rwanda] était attaqué par un pays anglophone [l'Ouganda, où le FPR avait ses bases arrière]", et ont estimé qu'"il fallait voler au secours de la francophonie".
S'exprimant pendant trois heures devant une assistance nombreuse composée de curieux, de défenseurs des droits de l'homme et de quelques diplomates, M. Bihozagara, qui a notamment été ambassadeur du Rwanda en France après le génocide, a également repris la position du gouvernement rwandais sur le rôle présumé de Paris pendant le génocide, en mettant en cause le but officiel de l'opération militaro-humanitaire "Turquoise", déclenchée par la France avec le feu vert de l'ONU. Cette opération avait duré deux mois, de fin juin à fin août 1994. Selon les Français, elle a permis de sauver de nombreuses vies alors que la communauté internationale restait passive devant le génocide.
PARIS "A CONTINUÉ DE PROTÉGER DES SUSPECTS DE GÉNOCIDE"
"Leur opération 'Turquoise' ne visait qu'à protéger les génocidaires parce que le génocide s'est poursuivi dans la zone 'Turquoise'", a affirmé l'ancien ambassadeur, qui s'exprimait en kinyarwanda (la langue nationale du Rwanda) et dont les déclarations étaient retransmises en direct par une radio de la capitale rwandaise. Après le génocide, "la France n'a pas exprimé de remords, elle a prêché l'existence d'un double génocide" des Hutus et des Tutsis au Rwanda, a encore accusé M. Bihozagara, selon qui Paris "a continué de protéger des suspects de génocide".
Pour la première journée d'auditions, quatre personnalités devaient témoigner devant la commission, dont Augustin Iyamuremye, aujourd'hui sénateur et ancien haut responsable des services de renseignement rwandais en 1993-1994.
La commission d'enquête, qui a commencé ses travaux en avril, est officiellement "chargée de rassembler les preuves de l'implication de la France dans le génocide". A l'issue des auditions publiques qui ont été précédées d'"enquêtes préliminaires", la commission doit rendre ses conclusions dans les six mois. "Le rapport déterminera s'il faut ou non engager une procédure judiciaire devant la Cour internationale de justice" (CIJ), a précisé le président de la commission, Jean de Dieu Mucyo. La CIJ, qui siège à La Haye, juge les différends entre Etats. Ses arrêts sont définitifs et sans appel, mais la Cour n'a aucun moyen de les faire appliquer.

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