PASSERELLE
Source : lemonde.fr
via l'AFP en ligne le 4 juillet
Ismaël Haniyeh
appelle les ravisseurs
à préserver la vie
du soldat israélien Gilad Shalit
Le gouvernement du Hamas "continue à recommander que soit préservée la vie du soldat israélien capturé et qu'il soit bien traité", a déclaré mardi 4 juillet le premier ministre palestinien. Le leader du Hamas a rappelé ce principe, peu de temps après que l'ultimatum de vingt-quatre heures lancé par les ravisseurs de Gilad Shalit, enlevé il y a neuf jours, a expiré.
Dans la matinée, les groupes palestiniens qui détiennent l'otage ont affirmé peu après qu'ils n'entendaient pas le tuer. "Nos principes islamiques stipulent qu'il faut respecter les prisonniers et ne pas les tuer", a souligné le porte-parole de l'Armée de l'islam, Abou Mouthanna. Les autorités israéliennes ont affirmé qu'elles savaient de source sûre que le caporal Shalit était toujours vivant. "Nous savons que jusqu'à maintenant, Gilad Shalit est en vie, nous savons qu'il est blessé, qu'il a été visité par un docteur palestinien il y a quelques jours", a affirmé le porte-parole du gouvernement israélien, Avi Pazner, s'exprimant mardi matin sur la chaîne française LCI.
NÉGOCIATIONS DANS L'IMPASSE
Si les appels en faveur de Gilad Shalit se multiplient, les négociations n'en restent pas moins dans l'impasse. Mardi, Ismaël Haniyeh s'est prononcé pour "la poursuite des efforts et négociations politiques et diplomatiques" en vue de trouver une issue à la crise et a souligné la nécessité "de ne pas fermer la porte". Le premier ministre palestinien s'exprimait lors d'un conseil des ministres qui a eu lieu dans un endroit tenu secret jusqu'au dernier moment, pour préserver la sécurité des ministres – le Hamas vivant en quasi-clandestinité, sous la menace de frappes israéliennes. De son côté, Israël exclue toujours officiellement toute négociation. "Nous agirons avec toute la force nécessaire mais nous ne céderons pas au chantage", a répété Ehoud Olmert mardi midi. "On ne laissera croire à personne que l'enlèvement constitue un moyen de mettre Israël à genoux. Si l'on cède aujourd'hui, de nombreux civils seront la cible d'enlèvements car on ferait croire que ces méthodes sont payantes", a ajouté le premier ministre.
Auparavant, un responsable du Hamas, Oussama Mouzani, avait annoncé que les ravisseurs avaient rompu leurs tractations avec des médiateurs égyptiens en raison de l'attitude d'Israël. Dans un communiqué diffusé lundi, les Brigades Ezzedine Al-Qassam (branche armée du Hamas), les Comités de la résistance populaire et l'Armée de l'islam avaient annoncé qu'ils considéraient désormais le dossier comme "clos".
"DÉLICATE" MÉDIATION ÉGYPTIENNE
Dans ce contexte fermé, l'émissaire du président palestinien Mahmoud Abbas, Nabil Chaath, a déclaré mardi que l'Egypte, appuyée par l'Arabie Saoudite, jouait "un rôle délicat" dans le dénouement de la crise dans la bande de Gaza, car sa délégation sécuritaire peut s'y déplacer librement. M. Chaath doit s'entretenir mardi, au Caire, avec le ministre des affaires étrangères égyptien, Ahmed Aboul Gheit, et le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa.
Les deux parties semblent pourtant loin de trouver un compromis acceptable pour leur opinion publique. Citant des sources palestiniennes "informées", le journal arabe Al-Hayat rapporte que les Palestiniens étudient une proposition consistant à remettre à l'Egypte ou à la France le soldat israélien contre des garanties, notamment pour la libération de prisonniers palestiniens détenus en Israël.Tel-Aviv favoriserait plutôt le principe d'une libération différée. Malgré les dénégations officielles, les médias israéliens affirment que l'armée est prête à envisager un échange à condition que les détenus relâchés n'aient pas de "sang sur les mains", donc qu'ils n'aient pas été impliqués dans des attentats anti-israéliens.
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