"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

jeudi, février 09, 2006

PASSERELLE

Source :lacroix.fr daté du 9 février 2006



Selon un sondage à paraître dans le quotidien LA Croix demain matin :
54% de Français désapprouvent la publication des caricatures de Mahomet dans les médias.


(ndlr diasporablogj. Pourtant plus de 300 000 exemplaires de CHARLIE HEBDO reproduisant les dessins parus dans le quotidien danois ont été vendus)


LES CARICATURES DESAVOUEES


Pour 54 % des Français, les journaux ont tort de publier les caricatures du prophète de l’islam. Plus des trois quarts d’entre eux sont inquiets des violences qui en ont résulté. Enquête au sein de communautés musulmanes en France et dans le monde

«On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde », aimait à dire Pierre Desproges. Pas si sûr, semblent répondre les Français dans le sondage exclusif La Croix-CSA. Pour une majorité de Français, l’arme de l’humour doit être maniée avec précaution sur un certain nombre de terrains. Et particulièrement sur celui de la foi et des croyances religieuses.Au moment où le débat bat son plein sur l’opportunité de faire paraître les caricatures qui ont déclenché la colère de beaucoup de musulmans, les Français affichent majoritairement leur opposition. Plus de cinq sur dix estiment que la publication des caricatures était une erreur. Seules des catégories sociales supérieures se montrent d’un avis différent, plaçant la liberté d’expression comme prioritaire. De même, les sympathisants de gauche et les jeunes s’avouent plus partagés. Pour le reste, le rejet de la provocation inutile l’emporte sur le principe de la liberté d’expression. Voilà un soutien qui devrait faire plaisir à l’Élysée, au lendemain d’une nouvelle déclaration de Jacques Chirac condamnant « toutes les provocations manifestes susceptibles d’attiser dangereusement les passions ».
8 personnes sur 10 inquiètes de la violence dans certains pays
Cette crainte d’attiser les passions et de nourrir la violence semble très présente dans l’esprit des personnes interrogées. Près de huit sur dix d’entre elles (78 %) s’inquiètent de la montée des violences constatée dans certains pays. « Ce chiffre est très fort et traduit une véritable angoisse », note Jean-Daniel Lévy. Pour le directeur d’études à l’institut CSA, les Français paraissent d’autant plus inquiets qu’ils ne comprennent pas bien « cet engrenage entre la situation actuelle et la publication des caricatures voilà des mois dans un journal danois. Ils se posent aussi des questions sur la possibilité de voir cette violence rebondir en France. »Cette inquiétude des Français déteint sur leur jugement quant à la réaction du monde musulman, après la publication des caricatures controversées. Selon notre sondage, deux tiers des Français (65 %) estiment que c’est une mauvaise chose que de faire de l’humour sur l’islam – un chiffre qui varie peu à propos des autres religions. Mais seul un tiers des sondés (36 %) dit comprendre l’indignation des croyants concernés. « Les gens peuvent partager le malaise des musulmans, mais ils répondent aussi en ayant en tête les formes que prend cette protestation. Et là se mélangent aussi bien les réactions verbales que les images très fortes de violences, d’ambassades qui brûlent et d’appels au meurtre », analyse Jean-Daniel Lévy.
On ne peut pas rire de tout
Au-delà des caricatures décriées, les Français se déclarent prudents quand on leur demande si l’on peut rire de tout. Certains sujets leur paraissent franchement tabous, à commencer par celui du handicap : une personne sur sept seulement estime que faire de l’humour sur les personnes handicapées est « une bonne chose ». Dans le même registre, les Français veulent préserver les religions de la dérision. Ainsi, moins d’un sur trois pense qu’on peut rire de l’islam (28 %) ou du judaïsme (29). Se moquer du christianisme semble un peu mieux accepté : « Les Français ont davantage l’habitude de voir le catholicisme raillé. Et sans doute considèrent-ils l’islam et le judaïsme comme des minorités, méritant à ce titre davantage de protection », estime Jean-Daniel Lévy.Si la réticence à voir les religions tournées en ridicule se révèle forte, elle reste inégalement partagée. Avec un discriminant fort : la sensibilité religieuse des personnes interrogées. Catholiques pratiquants, juifs et musulmans réprouvent massivement l’humour sur la religion : la leur, mais aussi celle des autres. À l’inverse, les personnes qui se déclarent sans appartenance religieuse sont majoritairement favorables à la possibilité de dérision sur ces thèmes.Au final, moins d’un Français sur quatre (24 %) considère que l’on peut rire de n’importe quelle religion. Mais même ceux-ci mettent souvent des limites à l’humour qu’ils jugent acceptable, puisque moins d’un Français sur dix (9 %) estime finalement que l’on doit pouvoir rire de tout, du comportement sexuel comme des origines ethniques, des religions ou des personnes handicapées.


Mathieu CASTAGNET

Aucun commentaire: