"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mercredi, février 22, 2006

INFODERNIERE


2è partie de la retansmission du discours de Dominique de Villepin, Premier Ministre, prononcé au cours du dîner annuel du CRIF, ce lundi 20 février 2006 :



" Depuis un an, nous avons ciblé nos efforts sur les nouveaux supports pouvant véhiculer des messages antisémites :
· Un guide actualisé sur la cybercriminalité sera prochainement publié par le Ministère de la Justice : il contient des instructions spécifiques pour lutter contre la propagande antisémite.
· Nous voulons également être plus vigilants avec les programmes de la télévision satellitaire : c’est ce que nous avons fait en juillet 2004 en demandant à la société satellitaire Eutelsat d’interrompre la diffusion de la chaîne Al Manar, qui avait diffusé des programmes antisémites.
§ Cette année, les nouvelles dispositions de janvier 2006 donnent le pouvoir au CSA de refuser de conventionner une chaîne qui transmettrait des messages inacceptables.

- Enfin, lors du dernier Comité Interministériel de lutte contre le racisme et l’antisémitisme que j’ai présidé, nous avons décidé de nouvelles mesures :
· Le développement de la vidéo-surveillance aux abords des zones les plus sensibles, notamment les écoles et les lieux de culte ; le programme de mise en sécurité des établissements scolaires, des locaux communautaires et des lieux de culte sera poursuivi. Une nouvelle subvention sera versée au Fonds social juif unifié, qui est l’interlocuteur de l’Etat en la matière.
· Nous avons également décidé la mise en place d’un point de signalement Internet qui devra recueillir et traiter les signalements portant sur les messages ou les comportements illicites sur la toile, au premier rang desquels les contenus antisémites ou racistes.


I. La lutte contre l’antisémitisme est un devoir moral. Elle doit aussi nous aider à construire une société de la République et non des communautarismes :

- L’histoire des Juifs français est intimement liée à celle de la République. Depuis l’émancipation inspirée des valeurs de 1789, vous avez toujours été les défenseurs les plus ardents de l’esprit républicain et de ses principes universels.
· Vous avez rappelé, Monsieur le Président, l’importance de la commémoration de l’affaire Dreyfus. Vous avez raison, car elle marque le lien indéfectible qui unit les Juifs de France et le destin de la République.
· Car l’histoire de l’affaire Dreyfus, c’est l’histoire d’une vérité : une vérité que d’abord personne ne veut entendre ; une vérité qui s’insinue peu à peu sous la forme d’un simple doute, un simple soupçon, qu’exprime Bernard Lazare à l’automne 1896 : « Il est encore temps de se ressaisir. Qu’il ne soit pas dit que, ayant devant soi un Juif, on a oublié la justice. » Avec l’acquittement et la réhabilitation de Dreyfus, la République impose la vérité contre la rumeur publique, la justice individuelle contre la Raison d’Etat.
· Et je veux rappeler ici les paroles de Théodore Reinach, qui malgré la campagne d’antisémitisme qui accompagna cette affaire, affirme sa confiance dans la République : « Ne confondez jamais la France avec l’écume qui s’agite impunément, mais passagèrement à sa surface. Continuez à l’aimer de toutes vos forces, de toute votre âme comme on aime une mère, même injuste, même égarée, parce qu’elle est votre mère et parce que vous êtes ses enfants ». Voilà le message qu’il adressait alors aux élèves des écoles consistoriales en juillet 1898.

- Aujourd’hui plus que jamais c’est cet esprit que nous devons défendre face aux tentations du repli et du communautarisme : car la cohésion nationale n’est pas une chose acquise. La crise des banlieues nous a rappelé il y a quelques mois seulement que vivre ensemble est plus que jamais un défi quotidien :
· Cela implique d’abord que nous luttions contre toutes les formes de racisme et de discriminations. Nous le savons : les chances ne sont pas les mêmes pour tous les enfants de la République. Cette injustice, le président Jacques Chirac l’a dit, c’est un véritable poison pour notre société. C’est pourquoi j’attache tant d’importance au projet de loi sur l’égalité des chances, qui permettra de revitaliser les quartiers défavorisés et donnera de nouvelles opportunités à tous ceux qui rencontrent aujourd’hui des difficultés.
· La cohésion, c’est donner les mêmes chances à chacun. Mais c’est aussi faire en sorte que chacun respecte les mêmes devoirs. Je pense en particulier à la laïcité : nous venons de célébrer le centenaire de la loi de 1905. Ce texte constitue aujourd’hui encore le meilleur garant pour l’égalité entre les cultes et pour la liberté de conscience. Je pense aussi au respect et à la tolérance, qui sont au cœur de l’esprit républicain. Oui, la liberté d’expression doit être défendue envers et contre tout, parce qu’elle est un fondement de l’Etat de droit. Mais elle s’arrête là où commencent l’insulte, la diffamation, la xénophobie. Prenons garde à tout ce qui peut blesser les consciences et les convictions.

- Car pour faire vivre la diversité française, nous avons besoin de respect et d’ouverture. Tout en restant fidèle à son idéal universel, la République doit aujourd’hui mieux reconnaître l’identité de chacun :
· A Jérusalem, un jeune rabbin m’expliquait que la France, en hébreu, se dit « Tsarfat ». Et « tsarfat », c’est aussi le creuset de l’orfèvre. Dans ce creuset les métaux apportent chacun leur qualité, leur beauté. Chacun est indispensable à l’équilibre de l’ensemble. Le secret de l’orfèvre, c’est de faire que l’alliage final reflète chacun des différents métaux qui le composent. Et bien, me disait ce rabbin, le secret de l’orfèvre, c’est le génie de la France.
· Vous êtes la meilleure preuve que l’unité de la France, ne signifie pas l’uniformité : c’est ce que disait le grand rabbin Kaplan. C’est encore ce qui a permis à Emmanuel Lévinas, originaire de Lituanie, de devenir juif de France, une nation à laquelle, disait-il « on peut s’attacher par l’esprit et par le cœur aussi fortement que par les racines ».
· La force de la France, c’est sa diversité. Cela implique que nous soyons capables de faire de la place à l’histoire de chacun, aux mémoires de tous. Nous avons vu combien certaines pages de notre histoire sont encore douloureuses et difficiles à évoquer. C’est pourquoi il est essentiel de laisser les historiens faire leur travail dans un climat de sérénité et d’apaisement. C’est pourquoi le président de la République a demandé la modification de l’article 4 de la loi de février 2005 : je sais, Monsieur le Président, que vous y étiez vous-mêmes favorable.
· Notre pays ne doit pas avoir peur de regarder son passé avec lucidité. Le choix d’une journée de commémoration de l’esclavage permettra à tous les Français de se rassembler autour du souvenir d’un épisode constitutif de notre histoire nationale, mais aussi d’affirmer notre attachement à la liberté et à la dignité de l’homme".

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