ARTS J SHOW
SURLABOBINE
"MUNICH", le nouveau film de Steven Spielberg, sur les écrans en France, le 25 janvier 2006, provoque depuis sa sortie aux Etats-Unis un vent polémique. Le réalisateur d'E.T n'a donné, à ce jour, qu'une interview à l'hebdomadaire américain TIME.
Quant à l'Etat d'Israël :
(une information AFP, COMMEAUCINEMA.COM)
Israël soutient un diplomate ayant critiqué
le dernier Spielberg
Un haut responsable israélien a soutenu un diplomate en poste aux Etats-Unis qui avait affirmé que le dernier film de Steven Spielberg, "Munich", était "présomptueux", "prétentieux" et "superficiel", a indiqué vendredi le quotidien Variety.Cité le 9 décembre dans le New York Times, le consul général de l'Etat hébreu à Los Angeles, Ehud Danoch, avait déclaré, après avoir vu le film sur la traque des responsables de la prise d'otages meurtrière des jeux Olympiques de 1972, que Spielberg avait été "présomptueux" en s'attaquant à ce sujet."Essayer de parler du conflit (israélo-palestinien) en quelques phrases (...), c'est faire peu de cas d'un conflit qui a coûté tant de vies et tant d'années. C'est présomptueux, même si c'est Spielberg", avait précisé M. Danoch.Deux jours plus tard, le diplomate enfonçait le clou dans un entretien à la radio israélienne repris par le quotidien israélien Haaretz, affirmant que Spielberg avait fait preuve "d'une certaine prétention" sur le sujet, traité selon lui "de façon plutôt superficielle".M. Danoch avait dit être dérangé par le fait que, selon lui, le film met sur un pied d'égalité les agents des services secrets extérieurs israéliens (le Mossad) et les preneurs d'otages palestiniens."C'est une équation morale incorrecte. En Israël, nous le savons bien. Il y a également une certaine prétention à essayer de traiter un conflit douloureux, qui dure depuis des décennies, de façon plutôt superficielle dans un film de deux heures et demie", avait ajouté le diplomate."En tant que film de Hollywood, je pense qu'à Hollywood il sera considéré comme un film bien fait, mais du point de vue des messages qu'il envoie, ces messages posent problème", avait-il dit.Variety avait alors contacté le ministère israélien des Affaires étrangères pour demander si la position de M. Danoch reflétait celle des autorités de son pays. Dans un premier temps, un porte-parole du ministère, Marc Regev, avait répondu que "Le ministère des Affaires étrangères n'est pas un critique de cinéma".Mais Gideon Meir, un haut responsable du ministère, a ensuite indiqué à Variety que M. Danoch avait le soutien de sa hiérarchie."Nous le soutenons. Normalement, (M. Danoch) n'a pas besoin de notre permission pour parler à un journal américain (...) Il a fait son travail et il m'a parlé avant de parler au New York Times", a déclaré M. Meir, cité vendredi par le journal spécialisé de Hollywood."Munich", un long métrage à gros budget (70 millions de dollars) qui sort ce vendredi aux Etats-Unis, raconte comment les services secrets israéliens ont poursuivi et tué les commanditaires de la prise en otage d'athlètes israéliens, les 5 et 6 septembre 1972, par huit Palestiniens du groupe terroriste "Septembre noir".La prise d'otages s'était terminée par un carnage: 11 Israéliens, cinq Palestiniens et deux policiers allemands avaient trouvé la mort.Conscient de la sensibilité du sujet alors que le conflit israélo-palestinien se poursuit, Spielberg a entouré le tournage d'un luxe de précautions et n'a accordé un entretien qu'à un journal, l'hebdomadaire Time, auquel il a affirmé début décembre que son nouveau film constituait "une prière pour la paix".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire