"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mercredi, octobre 17, 2012

MALI
PARISPRESSE
DEVOITAGIR
Source : lefigaro.fr en ligne le 16 octobre 2012


Mali :
Paris souhaite
une intervention militaire rapide



Par
Tanguy Berthemet


La question d'une intervention militaire pour libérer le nord du Mali du joug islamiste ne se pose plus. Durant sa tournée en Afrique, vendredi et samedi, François Hollande n'a eu de cesse, à toutes les tribunes, de marteler sa détermination à protéger «l'intégrité territoriale du Mali» et à «lutter contre le terrorisme». Et l'adoption vendredi, à l'unanimité, d'une résolution autorisant l'étude d'une action musclée a levé les derniers doutes. Reste à définir comment et surtout quand lancer une telle opération.

La France semble tentée d'en hâter le calendrier. Mardi, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a affirmé que le lancement de l'opération est plus «une question de quelques semaines» que de «plusieurs mois». Pourtant, l'offensive contre les rebelles qui occupent les villes de Gao, Tombouctou et Kidal n'est pas entièrement planifiée.

Officiellement, elle doit être conduite par l'armée malienne et les troupes de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao). Officiellement encore, Laurent Fabius l'a répété ces derniers jours, la France «n'entend pas intervenir directement» dans ce conflit et «en aucun cas au sol». Officiellement toujours, elle ne débutera pas avant plusieurs mois.



L'angoisse des familles d'otages
Dans les faits, confie un diplomate, «chacun sait que l'armée malienne, très désorganisée, ne pourra jouer qu'un rôle secondaire. Les forces de la Cedeao, qui souffrent de carences logistiques, auront besoin d'un fort soutien». L'intervention de forces spéciales françaises, positionnées au Burkina Faso et dans une moindre mesure au Niger, mais aussi américaines et britanniques, est donc envisagée.

Dans le fond, ces divergences dans l'organisation et le timing pourraient cacher des oppositions stratégiques plus profondes. «Il y a deux options. L'une, plus longue, demande avant tout de définir au préalable, en plus des besoins militaires, un cadre politique pour cette intervention, un cadre de discussions futures entre le sud et nord du Mali pour régler les problèmes de fond. L'autre fait de la chasse aux islamistes la priorité, tout en laissant la porte ouverte à ceux qui souhaitent se rallier», analyse un proche du dossier. Paris serait partisan de cette dernière option. François Hollande l'a redit ces derniers jours: «L'heure n'est pas aux discussions.» Les spécialistes soulignent que les différentes milices, maîtres du nord du Mali, profitent du temps pour recruter et se renforcer.

Une réunion prévue à Bamako
Le sort des six otages français retenus au Sahel par des groupes liés à al-Qaida est également largement pris en compte. Mardi, François Hollande a reçu les familles des deux ingénieurs capturés en novembre dernier. «Nous sommes sortis de cette entrevue convaincus que le président prenait le dossier à bras-le-corps, mais nous sommes très angoissés à cause des tensions actuelles et de la possibilité d'une intervention militaire», a affirmé Jean-Pierre Verdon, le père de l'un d'eux otages, qui regrette que «les négociations piétinent».

Accueillis à l'Élysée en septembre, les proches des quatre autres prisonniers, enlevés il y a deux ans au Niger, s'avouaient eux aussi très soucieux. «On a du mal à comprendre ce qui se trame. Quel est l'objectif d'une mission militaire au nord du Mali? A-t-on l'intention d'éliminer les chefs d'al-Qaida? Et dans ce cas, le gouvernement a-t-il prévu une mission simultanée pour sauver les otages?», demande Pascal Lupart, président du comité de soutien. À Dakar, François Hollande a assuré que la détermination française à intervenir au plus vite au Mali ne nuirait pas aux prisonniers.

La France entend bien peser de tout son poids, lors d'une réunion prévue le 19 octobre à Bamako. Cette rencontre doit aplanir les positions entre, d'une part, l'armée malienne et, d'autre part, les partenaires internationaux, à commencer par la Cedeao, l'Union africaine, l'ONU et l'Union européenne.






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