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Source : linternaute.com en ligne le 8 octobre 2012


Terrorisme :
combien de "Mohamed Merah" en France ?




Depuis le vaste filet antiterroriste ce week-end, les chiffres de la menace extrémiste islamiste font de nouveau l'objet de toutes les attentions. Combien y a-t-il de Mohamed Merah en France ?


Un réseau d'une douzaine d'islamistes radicaux a été démantelé ce week-end à Cannes et en région parisienne. Il s'agit d'hommes déterminés et violents qui avaient établi une liste de lieux fréquentés par la communauté juive. A la tête du "groupe de Cannes", Jéremie Louis-Sydney, un jeune homme de 33 ans, a été tué par les policiers à Strasbourg après avoir vidé un chargeur entier sur ses assaillants lors de l'opération. La particularité des ces nouveaux jihadistes : il s'agit souvent d'ancien délinquants tombés dans l'islamisme radical après leur séjour en prison, une forme trompeuse de réinsertion morale. Ces derniers ont comme cibles principales les associations israélites, les commerces kasher et les lieux scolaires et cultuels juifs et nourrissent souvent une admiration pour Mohamed Merah. Mais une question obsède aussi bien les autorités, sommées d'anticiper pour éviter le pire et les médias : combien sont ces nouveaux extrémistes et surtout combien ont les moyens d'agir sur le territoire ?

En avril, après l'affaire Merah, une autre cellule islamiste, Forsane Alizza, avait été démantelée en France. 16 à 17 de ses membres avaient été présentés aux tribunaux et 5 expulsés du territoire via une mesure d'urgence. Mais en France, près une centaine de personnes seraient encore fichées par les services antiterroristes en tant "qu'islamo-délinquants" écrit Libération, c'est-à-dire comme des membres actifs du terrorisme islamiste susceptibles de mener une action en France. Ils sont en revanche le double à être considérés comme des "partisans du jihad radical armé", mais pas nécessairement prêts à agir ou à "mourir en martyr" comme Jéremie Louis-Sydney. Il peut en revanche s'agir d'intellectuels ou même d'informaticiens, comme Adlène Hicheur, cet ingénieur du Cern à Genève, arrêté en 2009 pour avoir échangé des messages avec Al-Qaïda sur Internet. Selon les chiffres Europol, l'office de police européen, la France avait arrêté 94 islamistes radicaux en 2010. C'était plus de la moitié des interpellations dans toute l'Union euroépenne.