LAFFAIREMERAH
SEDEVOILE
Source : lexpress.fr en ligne le 9 août 2012
Que disent les notes secrètes de la DCRI
sur Mohamed Merah?
Le ministère de l'Intérieur a accepté de déclassifier vendredi dernier des documents de la DCRI sur Mohamed Merah. Selon Le Parisien, qui s'est procuré les rapports, Mohamed Merah était une "cible privilégiée" de l'agence de renseignements.
Mohamed Merah aurait-il pu être arrêté plus tôt? C'est pour répondre à cette question que le ministère de l'Intérieur a accepté de déclassifier vendredi dernier des documents de la DCRI classés secret-défense. Le Parisien s'est procuré les 23 pages de rapports rédigées sur le Toulousain. "Islamo-délinquant", "délinquant en phase de radicalisation", "une menace"... le tueur au scooter, connu des services de renseignements intérieur depuis 2009, était une "cible privilégiée" de l'agence.
Un suivi familial:
"une fratrie d'islamo-délinquants"
Le nom de Mohamed Merah apparait pour la première fois dans les fichiers de la DCRI en décembre 2009. La note qui porte sur "les mouvance salafiste radicale toulousaine" s'intéresse plus à son grand frère Abdelkader, soupçonné d'avoir été le cerveau des attaques perpétrées par le tueur au scooter. Ce dernier est alors en Egypte et suit un enseignement religieux "axé sur le Jihad". Il entretient des rapports réguliers avec Mohamed qui vient de sortir de prison. C'est dans l'univers carcéral que le jeune délinquant se radicalisera. A sa sortie, il participera à des "cours religieux du soir dispensés à son domicile", note l'agence de renseignements. Un an plus tard, il est identifié par la DCRI comme appartenant à la " nouvelle génération " d'islamistes de la région. La famille Merah est quant à elle décrite comme "une fratrie d'islamo-délinquants".
La "phase radicalisation"
Une analyse que viendra confirmer en janvier 2011 une nouvelle note. Celui qui deviendra le tueur au scooter vient d'être arrêté à Kandahar, en Afghanistan, par la police locale. Bien qu'il affirme que le but de son voyage est de "visiter les ruines des statues de bouddhas détruites par les talibans", ses réelles motivations ne font guère de doute. La ville est en effet considérée comme un bastion de jihadiste. Cela "doit nous interpeller", écrit la DCRI, qui se donne pour mission "d'approfondir l'environnement" amical et familial de Mohamed Merah, "un individu au lourd passé délinquant en phase de radicalisation".
Ce rapport ne fera que confirmer l'intuition des agents de la DCRI. Merah y est décrit comme "un contact privilégié du leader historique de la mouvance salafiste toulousaine". Selon Le Parisien, il pourrait s'agir de Sabri Essid, un proche des frères Merah. La police découvre également qu'il s'apprête à partir pour le Pakistan mais rien ne sera fait pour empêcher ce départ.
La crainte "d'actions armées"
Un mois après son retour du Pakistan - en novembre 2011- le futur jihadiste est convoqué au siège de l'antenne locale de la DCRI. Le compte-rendu de l'entretien ne fait pas partie des documents déclassifiés mais un rapport rédigé le mois suivant indique que les déplacements de Mohamed Merah en Afghanistan et au Pakistan constituent "une menace directe (...) car les jeunes djihadistes peuvent revenir avec pour instruction de conduire des actions armées". C'est effectivement ce qu'il fera moins de trois mois plus tard.
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