"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mercredi, août 22, 2012

ISRAËL
FERTILITEMASCULINE
ENCHUTELIBRE
Source : lemonde.fr en ligne le 22 août 2012



En Israël,
la chute de la fertilité masculine
est un enjeu de société


Par
Grégoire Allix


Combien de temps Israël pourra-t-il maintenir son taux de natalité élevé ? Des scientifiques israéliens s'inquiètent de la baisse rapide de la fertilité des hommes, un sujet extrêmement sensible dans un pays qui soutient une politique nataliste très volontariste. Les banques de sperme en Israël disent enregistrer depuis dix ans une baisse marquée de la concentration en spermatozoïdes, au point de devoir rejeter les deux tiers des dons reçus.

"Le déclin a été spectaculaire", explique dans le Los Angeles Times le docteur Jacob Roben, qui dirige la banque de sperme Cryobank Israel. "Cela fait pitié. Nous voyons ces beaux garçons arriver pour faire un don, puis nous devons leur annoncer que la qualité de leur sperme est tellement faible qu'ils pourraient bien avoir à revenir nous voir comme clients."

UNE CHUTE DE 37 %

Selon Ronit Haimov-Kochman, du département d'obstétrique de l'hôpital universitaire Hadassah, à Jérusalem, la concentration en spermatozoïdes des échantillons conservés dans les banques de sperme israéliennes a chuté de 37 % en seulement dix ou quinze ans.

"Cette tendance est observée dans le monde entier, mais en Israël le rythme est presque deux fois plus élevé que dans les autres pays développés", s'inquiète le Dr Haimov-Kochman. "Ces résultats concernent les donneurs volontaires, plutôt jeunes et en bonne santé, on n'a aucun élément pour évaluer la population totale", avertit la scientifique.

Comme ailleurs, l'exposition aux phtalates, des perturbateurs endocriniens omniprésents dans les plastiques, est pointée du doigt. Mais aussi, pêle-mêle, le port des téléphones mobiles dans les poches de pantalon, la présence d'hormones femelles dans l'eau potable recyclée, l'usage massif de pesticides par l'agriculture intensive ou la concentration élevée d'œstrogène, une hormone femelle, dans les produits laitiers.

UN ENJEU VITAL

"Notre environnement est multifactoriel, des éléments physiques, chimiques, des radiations, le stress, même des aspects climatiques peuvent expliquer la baisse des valeurs spermatiques", explique Bernard Jégou, directeur de l'Institut de recherche sur la santé, l'environnement et le travail à Rennes et spécialiste de la fertilité humaine, qui cite aussi le rôle possible d'antiandrogènes contenus dans certains produits comme les analgésiques.

Pourquoi Israël serait-il plus affecté que le reste du monde par le déclin des spermatozoïdes ? "Nous payons peut-être le prix des choix que nous avons faits pour nous développer à marche forcée et devenir un pays moderne", avance Ronit Haimov-Kochman.

Les chiffres avancés par la chercheuse israélienne sont accueillis avec prudence par les spécialistes français, d'autant plus que l'étude en question n'a été publiée par aucune revue scientifique. "Que des banques de sperme constatent une baisse de la qualité du sperme et doivent écarter des dons, c'est une réalité connue, il n'y a rien de nouveau", estime Pierre Jouannet, ancien responsable du Centre d'études et de conservation des œufs et du sperme (Cecos) de Paris.


Si l'affaire fait grand bruit en Israël, c'est que la natalité y est considérée comme un enjeu vital face à la démographie dynamique de ses voisins arabes. "Les préceptes du judaïsme et le traumatisme de la Shoah expliquent aussi pourquoi la natalité est un sujet sensible pour les Israéliens", ajoute Mme Haimov-Kochman.


Le pays affiche un taux de fécondité de trois enfants par femme, l'un des plus élevés de tous les pays développés, mais inférieur à celui des arabes israéliens (3,5) et des Palestiniens (4). Pour soutenir sa natalité, l'Etat facilite et subventionne largement la procréation médicale assistée – insémination artificielle, fécondation in vitro, dons de sperme et d'ovule. La qualité du sperme israélien apparaît, dans ce contexte, comme un élément majeur de la bataille démographique.



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