UNEPENSEE
AFFECTUEUSE
POUR
LEPRESIDENTSORTANT
DIASPORABLOG
accueille...
PHILIPPE MEYER
Nicolas Sarkozy a donc annoncé aujourd'hui qu'il arrête la politique. Député-maire de Neuilly, Président du Conseil Général des Hauts-de-Seine, ministre de l'Intérieur, ministre de l'Economie, Président de l'UMP et enfin Président de la République, il met donc fin à trente-cinq ans d'action politique au cours desquels il aura gravi tous les échelons à force de ténacité, de courage, de dynamisme et de volonté.
Le style qu'il aura voulu imprimer à la tête de l'Etat n'a pas rencontré en ce 6 mai l'adhésion des français, et a sans doute été davantage rejeté que les réformes et les actions qu'il aura menées face à une crise mondiale qui a balayé tous les pouvoirs sortants en Europe.
Ce style, fait d'omniprésence, d'autorité, d'énergie et de volontarisme, après avoir été adulé il y a cinq ans seulement, a pu depuis en choquer certains ou en effrayer d'autres. Il en a résulté une campagne de haine et de chasse à l'homme comme jamais dans la cinquième République. L'histoire donnera son jugement. C'est la règle de l'alternance démocratique. Il faut l'accepter.
Au moment où le nouveau Président Hollande, qui a d'abord bénéficié de cette incompréhension d'une partie de l'opinion à l'encontre de son prédécesseur, arrive au pouvoir, il convient certes de lui souhaiter bonne chance pour le pays, mais également de rendre hommage au Président sortant dont l'engagement et l'action n'ont jamais fait défaut au service de son pays.
Ce départ de la vie politique, même s'il est compréhensible et respectable, laisse à tous ceux qui ont soutenu son action et cru en son projet, un terrible goût d'amertume, de vide et de tristesse.
Ce départ reflète une grande dignité et une grande classe, à l'image de son discours prononcé une fois la défaite connue. Il aura donné au mot responsabilité toutes ses lettres de noblesse.
Ayant eu la chance et l'honneur de le rencontrer à différentes occasions ces dernières années, que ce soit en tant que ministre de l'intérieur ou Chef de l'Etat, je peux témoigner d'un charisme, d'une force de conviction et d'une puissance de raisonnement qui forcent l'admiration et qui m'ont profondément marqués.
Pragmatique plutôt que dogmatique, volontariste plutôt qu'attentiste, courageux plutôt que prudent, engagé plutôt que passif.
Au-delà de l'animal politique que beaucoup dépeignent, c'est avant tout un homme d'Etat, et un grand ami de la communauté juive et d'Israël, qui va quitter l'Elysée et la scène politique.
Une page se tourne, difficilement, mais ces souvenirs-là ne s'effaceront pas.
Merci Monsieur le Président !
Philippe Meyer
Revue de presse, panorama du monde, blog de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, ouvert au dialogue, l'autre image d'Israël, la culture juive à la rencontre de toutes les cultures, le monde juif tel qu'il est.
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