"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

samedi, mai 12, 2012

DELATUNISIE
AUMAROC
DUNECELEBRATIONAGITEE
AUNECELEBRATIONAPAISEE
POURLESCOMMUNAUTESJUIVES

Source : lenouvelobs.com en ligne le 12 avril 2012
à 21h 05
sur Diasporablog à 22h 37


Au Maroc, des juifs venus d'Israël
prient leurs saints
en toute tranquilité


Ils n'ont pas osé aller en pélerinage en Tunisie par crainte du printemps arabe. Mais au Maroc, où les islamistes sont pourtant aussi au pouvoir, des juifs d'Israël n'ont pas eu peur de venir cette semaine vénérer leurs saints en toute tranquilité.

Comme chaque année, quelques 5.000 juifs - la plupart d'origine marocaine -sont venus de tous les coins du monde, et notamment d'Israël, pour rendre hommage aux 1.200 saints enterrés dans cette terre d'islam qu'ils "aiment", priant à l'unisson pour la "paix et la cohabitation entre les deux religions" au Moyen-Orient.

Le plus important des sanctuaires juifs au Maroc est celui d'Amran Ben Diouane, un saint vénéré qui repose depuis 250 ans au dessus des montagnes de Ouazzane (200 km au nord de Rabat).

"Mille saints reposent au Maroc, l'un des lieux les plus importants au monde avec un pélerinage qui dépasse les cinq mille personnes", explique Jacob Tordjman Rabbin de Tanger (nord).

Le sanctuaire Amrane Ben Diouane, planté dans un cimetière juif, se dresse au milieu de plusieurs hectares d'oliviers.

Sous surveillance policière, son accès est autorisé aux seuls Marocains dûmment munis d'une autorisation délivrée par la communauté juive du royaume.

Sous une chaleur de 42 degrès cette semaine, un juif venu d'Israél sursaute quand on lui demande s'il prie aussi Dieu pour réconcilier Israéliens et Palestiniens.

"Mon frère que tu sois juif, arabe ou musulman nous voulons tous la paix, laisses- moi prier", répond-il devant la tombe supposée être celle du saint Amran.

Le pélerinage dans ce sanctuaire, commencé jeudi s'achève samedi soir après le Shabbat.

Durant ces cinq jours de prières, les pélerins fortunés dorment dans de petites villas, les autres couchent dans des maisonnettes au toit de zinc.

Sous un immense olivier, ils défilent chaque jour, jetant des cierges sur un énorme bûcher allumé à même la tombe d'Amran Ben Diouan. "Un homme pieux, intègre, bienfaiteur, bon" lit-on sur une plaque ornant la façade d'une synagoque.

Au premier soir, un fidèle a fait la ronde offrant du whisky à gogo à l'assistance: "buvez mes frères, je commémore aujourd'hui la mort de mon père en souhaitant la paix", crie-t-il à tue-tête.

Près de lui, un juif orthodoxe, Mahmane Bittgoun "venu de Jérusalem" lance un son puissant à travers une corne. "C'est pour amplifier les prières et la bénédiction", assure-t-il. Les femmes l'encouragent en poussant des youyous.

Il s'arrête un moment de jouer sur cet instrument qui remonte à la nuit des temps, et invite l'assemblée à écouter sa conversation téléphonique établie par gsm avec des pélerins du temple Mirone, un saint enterré près de Tel-Aviv.

"Ils sont maintenant 130.000 pélerins à Mirone, ils vous saluent, prient pour vous et vous demandent de prier pour eux à travers Amran Ben Diouan", lance-t-il le front en sueur.

Un Rabbin Natan S. résidant à Beercheva (Israël) refuse de parler de politique. "Religieusement on prie pour la paix au Proche-Orient mais politiquement, je refuse de parler", dit-il coupant court à toute question sur le conflit.

Vers minuit, les pélerins s'en vont prier dans la synagogue d'en face sans oublier le "grand saint" Rabbi Simon Baryohay enterré en Israël à qui "tous les juifs du monde rendent hommage cette semaine suivant le calendrier hébraïque".

Après la chaleur torride du jour et l'épreuve du pélerinage, rendue encore plus dûre à supporter à cause de la lueur des flammes et l'odeur piquante des bougies brûlées, les pélerins partent s'installer dans un immense restaurant pour festoyer au son de la musique.

La traditionnelle et étonnante cérémonie de vente aux enchères des bougies ponctue le repas.

La collecte, qui se chiffre à des millions d'euros, est versée dans une caisse pour la rénovation et l'entretien des sépultures des 1.200 saints juifs du Maroc.

Aucun commentaire: