"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mercredi, avril 18, 2012

LESENEGAL
LEXEMPLE
POURTOUTELAFRIQUE
STARMONDIALE

Source : courrierinternational.com en ligne
le 18 avril 2012



Le Sénégal, chouchou des médias français


Togolais, Jacques Ganyra est journaliste à Afriscoop. Il compare la manière dont la presse française couvre les élections sénégalaises et les autres scrutins du continent. Pour lui, pas de doute: le Sénégal est privilégié.


Rarement des organes d'information de l'espace francophone se sont autant dépensés pour couvrir une élection en Afrique, fût-elle décisive pour un Etat. Toutes les grandes entreprises de presse utilisant la langue de Molière tenaient à assister à une nouvelle alternance au Sénégal, ou à suivre de près les débuts d'un troisième mandat d'un président octogénaire. Pays à tradition démocratique depuis le changement de pouvoir de l'an 2000, il est bien vrai que le Sénégal ne pose pas d'entraves administratives aux médias étrangers pour la couverture de l'actualité de sa vie politique, comme le font sans vergogne beaucoup d'Etats francophones. Par ailleurs, Dakar, qui fut la capitale de l'ancienne AOF (Afrique occidentale française), revêt toujours un symbolisme particulier dans la pensée collective au pays des Gaulois, contrairement à Cotonou ou Lomé par exemple.


Courverture médiatique:
un moyen de lutter contre les dictatures ?


Sans aucun doute, les nombreuses dictatures qui continuent de régenter l'Afrique n'auraient pas la longévité qu'on leur connaît si la presse étrangère s'invitait dans le déroulement des scrutins qu'elles organisent. Notre interrogation est légitime parce que la presse française ne s'est pas autant passionnée pour l'organisation de récentes élections présidentielles dans des modèles de démocratie en Afrique francophone, comme le Bénin en 2011 ou le Mali en 2007. Y-aurait-il anguille sous roche dans ce comportement (à l'égard du Sénégal) de la presse française tournée vers l'étranger ? Pas si sûr.

L'interprétation la plus judicieuse et objective que l'on peut faire de ce choix de la presse hexagonale réside indirectement dans le fait que le pouvoir PDS [Parti Démocratique Sénégalais] s'est mis à dos une partie de ses partenaires occidentaux (dont la France et les Etats-Unis) en poussant M. Wade à briguer coûte que coûte un troisième mandat. Les organes les plus représentatifs du paysage médiatique français étant détenus par des hommes et des femmes qui soutiennent ou ont soutenu le "sarkozysme", il est tout à fait naturel que la presse française mette l'accent sur les inconduites et les incohérences du "wadisme".


Les choix contestés de la presse française


Cependant, même cet intérêt porté au Sénégal sous l'angle de l'autisme politique des Wade pendant les deux tours de la présidentielle 2012, fut un couperet diplomatique dissuasif contre toute fraude. Les autres Etats francophones attendent, espèrent la même attitude de la part de la presse du pays des Gaulois. Les Congolais en premier lieu, car Brazzaville fut la capitale de la France libre en 1940 et de l'AEF (Afrique équatoriale française). Idem pour les Togolais, puisque leur président (feu E. Gnassingbé) fut présenté comme "un ami de la France" par Jacques Chirac, ou pour les Burkinabé, dont le président représente un interlocuteur de premier plan de l'Elysée en Afrique occidentale, etc.

Hélas, dans la réalité, la "Françafrique" demeure formatée sur le continent noir, à telle enseigne qu'elle ne sert que les intérêts supérieurs des Gaulois. Si les autres pays africains francophones ne se mobilisent pas sur toute l'étendue de leur territoire comme au Sénégal, la presse hexagonale ne se penchera pas de si tôt sur leurs tribulations électorales.

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