"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

dimanche, novembre 20, 2011

LAMONTEE
DURELIGIEUX
SEPAREDEPLUSENPLUS
HOMMESETFEMMES

Source :liberation.fr en ligne
le 19 novembre 2011



La ségrégation hommes femmes
s’étend en Israël


Par Delphine MATTHIEUSSENT


Cachez cette femme que je ne saurais voir. Sous la pression des juifs ultra-orthodoxes, les femmes sont de plus en plus rares sur les panneaux publicitaires de Jérusalem. Dernière victime : la top-model israélienne Sandy Bar. Dans toutes les autres villes du pays, elle est visible dans des poses avantageuses, présentant la collection d’hiver d’une chaîne de vêtements. Mais dans la Ville sainte, les publicitaires ont cédé à la pression des hommes en noir : les affiches sont recentrées sur un gros plan de l’avant-bras de la mannequin.

Une organisation pour le don d’organes a également préféré faire disparaître les portraits de femmes de la mosaïque de visages qui accompagne ses publicités. Dans certains quartiers religieux de Jérusalem, les affiches représentant le beau sexe sont en effet souvent arrachées, poussant les annonceurs à l’autocensure dans une ville où un quart des habitants se définissent comme des juifs ultra-orthodoxes.

Ces dernières années, les femmes sont de plus en plus marginalisées dans cette communauté qui représente 10% de la population de l’Etat hébreu. En octobre, pendant les fêtes juives, une rue du quartier religieux de Mea Shearim, à Jérusalem, a pour la première fois été divisée en deux : un trottoir pour les hommes, l’autre pour les femmes. La Cour suprême est ensuite intervenue pour mettre fin à cette ségrégation. «L’oppression croissante des femmes par les religieux radicaux a des répercussions dans l’ensemble de la société», s’inquiète la députée de gauche (Meretz) Zehava Gal-On, militante de longue date pour les droits des femmes.

L’armée, dans laquelle les jeunes Israéliennes effectuent deux ans de service obligatoire, est particulièrement touchée en raison du nombre croissant d’officiers religieux. Les incidents se sont multipliés ces derniers mois : des cadets ont quitté un séminaire parce que des soldates y chantaient - ce qui est considéré comme impur par certains religieux radicaux -, les femmes ont été séparées des hommes lors de plusieurs cérémonies militaires et des officiers religieux ont demandé que les soldates ne soient plus intégrées dans les unités de combat mixtes. Plusieurs généraux à la retraite se sont également inquiétés, dans une lettre ouverte au chef d’état-major, de «discriminations […] contraires aux valeurs fondamentales de la société israélienne».

Entre 2007 et 2011, l’Etat hébreu est passé de la 36e à la 55e position du Global Gender Gap Index, publié par le Forum économique mondial, qui mesure les différentiels hommes-femmes dans 135 pays. Cette année, l’Etat hébreu se classe derrière la Mongolie, le Kirghizistan et la Namibie.

Aucun commentaire: