ENPLEINRAMADAN
PROVOCATIONS
MEURTRIERES
DESTERRORISTES
PALESTINIENS
ENPLEINCOEUR
DISRAËLTOURISTIQUE
Source : lemonde.fr en ligne
le 18 août 2011
Israël tue plusieurs Palestiniens
en représailles des attentats d'Eilat
Après que le sud d'Israël a été frappé par une vague d'attentats sanglants, jeudi 18 août en début d'après-midi, l'armée israélienne a répondu par un raid aérien sur la ville de Rafah, au sud de Gaza, quelques heures plus tard.
Six Palestiniens sont morts suite à cette offensive, selon l'AFP, qui cite des sources médicales palestiniennes. Parmi eux, se trouverait Kamal Al-Nayrab, le secrétaire général des comités de résistance populaire (CRP), une organisation radicale palestinienne armée, composée d'anciens membres du Fatah, de membres du Hamas, du Djihad islamique palestinien et des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa.
Le ministre israélien de la défense, Ehoud Barak, a confirmé le raid, lors d'une conférence de presse, affirmant qu'il "visait des militants des CRP". Auparavant, M. Barak avait affirmé que les attaques commises dans le sud du pays venaient de Gaza et avait menacé de "réagir avec toute la force et la détermination" nécessaires. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a immédiatement réagi, mettant en garde contre le "risque d'escalade" des violences dans la région.
TRIPLE ATTAQUE
Quelques heures plus tôt, une triple attaque soigneusement coordonnée avait semé la terreur sur des routes conduisant à la station balnéaire d'Eilat, dans l'extrême sud d'Israël, tuant sept Israéliens, deux femmes et cinq hommes, et en blessant près de trente autres.
"Des terroristes ont ouvert le feu sur un bus qui se rendait à Eilat [sur les rives de la mer Rouge] et ont tiré une roquette antichar sur un autre véhicule. Au même moment, une patrouille militaire a heurté un engin explosif", a expliqué l'armée israélienne. Selon les informations fournies par les autorités israéliennes, les assaillants venaient de Gaza via l'Egypte : "Ils ont quitté Gaza par le sud, se sont rendus dans le désert et sont venus en Israël."
L'ÉGYPTE NIE QUE LES ASSAILLANTS
SOIENT VENUS DU SINAÏ
"Comment Israël sait-il qu'ils sont venus du Sinaï ? Quelles sont ses preuves ?" a rétorqué le gouverneur de la province égyptienne du Nord-Sinaï, Abdel Wahab Mabrouk, devant des journalistes. Il a également exclu que les assaillants se soient infiltrés par un tunnel de Gaza. Il s'est justifié en faisant état de strictes mesures de sécurité mises en œuvre en raison d'une opération militaire égyptienne en cours depuis quelques jours dans le Sinaï.
Selon la radio militaire, un commando armé a d'abord ouvert le feu avec des armes automatiques et une roquette antichar contre un bus en provenance de Beersheba, à 30 km au nord de la station balnéaire d'Eilat. Quatre des victimes auraient été des passagers de ce bus, la cinquième se trouvait à proximité du véhicule.
Deux bus ont été pris d'assaut par des hommes lourdement armés près de la frontière égyptienne, le 18 août 2011.
BARAK : ISRAËL RÉAGIRA
"AVEC FORCE"
Selon les autorités, un véhicule militaire a également été visé près de la frontière égyptienne, ainsi qu'une voiture civile près de la frontière jordanienne. Il se pourrait que des tirs de mortier aient également été tirés de l'autre côté de la frontière.
Les assaillants ont ensuite été pris en chasse par l'armée et la police israéliennes à bord de plusieurs véhicules, dont deux hélicoptères. Selon la chaîne de télévision israélienne Channel 10, il y aurait eu une quatrième attaque. Aucun de ces actes n'a encore été revendiqué.
Le ministre de la défense, Ehoud Barak, et le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, se sont tous deux exprimés. Le premier a affirmé, comme les militaires, que ces "graves attaques terroristes viennent de Gaza" et traduisent "l'affaiblissement du contrôle de l'Egypte sur la péninsule du Sinaï". Il a ajouté qu'Israël réagira "avec toute la force et la détermination" nécessaires. Le second a indiqué par la voie d'un communiqué officiel que "ce grave incident a frappé des Israéliens et porté atteinte à la souveraineté d'Israël".
La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a condamné "sans réserve" ces attaques. La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a quant à elle pressé l'Egypte de remplir sa promesse d'assurer la sécurité dans le Sinaï.
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