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DELACELEBRATION
DUNECRIVAINCOLLABO
ERICNOLLEAUSENPREND
ALACOMMUNAUTEJUIVE
Source : lepost.fr en ligne le 23 janvier
Eric Naulleau et l'affaire Céline :
"Un lobby communautaire dicte
le comportement de l'Etat français"
Petite phrase solennelle d'Eric Naulleau au sujet de l'affaire Céline hier soir sur France 2. Approuvant les propos de l'écrivain Philippe Besson jugeant "d'une rare imbécillité" la décision du ministre de la Culture de retirer, à la demande de Serge Klarsfeld et d'autres, Céline du recueil des célébrations nationales 2011, Eric Naulleau a déclaré : " "C'est anormal et même scandaleux qu'un lobby communautaire, aussi estimable et honorable soit-il par ailleurs, dicte le comportement de l'Etat français via le ministre de la Culture".
On notera (mais qui pouvait en douter?) qu'Eric Zemmour approuve et encourage la sortie de son camarade chroniqueur.
Certes, Naulleau a pris ses précautions. Le "lobby communautaire" qu'il évoque est, selon lui, "respectable et honorable". Ouf ! n'empêche qu'il dicte le comportement de l'Etat français". Lobby ? Etat français ? Les grands mots sont de retour.
Qu'en penser ?
Il se trouve que ce matin, lisant mon Journal du Dimanche, je suis tombé sur l'éditorial de Claude Askolovitch consacré à cette affaire. Ce dernier estime que si l'on peut reconnaitre la qualité littéraire de Céline, le fait qu'il soit enseigné, publié et republié, il n'est pas possible de lui décerner le label "Patrie reconnaissante". Et il conclut en ces termes : "Ah, le lobby? Si le prochain dîner du Crif ou la tristesse juive sont les raisons d’un geste de bon sens, c’est regrettable et absurde. Le tabou du racisme nous protège tous, et préserve toute la République."
Malgré lui sans doute, et en dépit de ses précautions oratoires, Naulleau (et Zemmour qui l'approuve) commet une confusion que l'éditorial d'Askolovitch souligne très justement.
Cette polémique Céline vient à point pour rappeler que la République ne se résume pas à la France.
La République, c'est une certaine idée de la France, mais ça n'est pas la France. Elle est l'aboutissement politique de l'Histoire de France, ni plus, ni moins. La République ne peut être réductible à son seul caractère "d'Etat français" comme le dit Naulleau, qui en employant ce vocabulaire montre qu'il ne confère pas l'Etat français républicain le caractère spécifique qui est le sien. On pourrait dire que la République dépasse la France et son Etat.
Depuis 1789 un certain nombre de régimes se sont succédés, qui ont gouverné la France sans incarner cette certaine idée de la France. Ils en étaient même les adversaires farouches (les deux Empires, Vichy...). ils furent "Etat français" à certains moment de l'Histoire de France, mais jamais républicains.
Céline est certainement un grand écrivain français, mais il n'est pas républicain. Du reste, quels que soient les arguments déployés, pas un seul des défenseurs de Céline ne pourra jamais convaincre du caractère républicain de Céline, car le racisme et l'antisémitisme ne sont pas républicains. C'est tout simple.
Céline est de France, mais il n'est pas de la république. Point. Et si le lobby communautaire, plus sensible que d'autres à ces questions, est intervenu là, c'est bien pour nous rappeler cette évidence.
PS : à part cela, on a encore pu constater avec le passage de Jacob que la seule vraie émission politique de la deux, c'est bien ONPC... A minuit on y fait autant d'audience que chez Chabot en semaine à 20h30. Et pour le téléspecteur, c'est plus interéssant...
Bruno Roger-Petit
Revue de presse, panorama du monde, blog de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, ouvert au dialogue, l'autre image d'Israël, la culture juive à la rencontre de toutes les cultures, le monde juif tel qu'il est.
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