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DIASPORABLOG
8oo convives participeront au dîner annuel du CRIF (Conseil Représentatif des Insitutions juive de France). C'est trois cents invités de plus que la années précédentes. Sans doute que, cette augmentation du nombres de participants à ce gigantesque repas, la présence cette année, et pour la première fois dans l'histoire de cette institution majeure de la communauté juive de France, du Chef de L'Etat français, Nicolas Sarkozy,n' y est pas étrangère Et ce dîner est un must pour l'intelligentsia politique -le ban et l'arrière ban-, ainsi que l'intelligentsia médiatique et intellectuelle. En somme, le passage obligé.
Durant cette vaste soirée, seuls peuvent échanger leurs discours, le Président du CRIF, en l'occurence cette année, le nouveau élu, Richard Prasquier, et l'invité d'honneur, la plupart du temps le Premier Ministre en exercice. Cette année, c'est l'hôte de l'Elysée qui répondra aux propos de l'invitant.
Dès lors que j'ai appris par la presse national -liberation.fr, pour ne pas le nommer- qu'après de longues années d'absences -Madame Leïla Schahid, avait été invitée en son temps, à plusieurs reprises à ces aggapes-, la Délégation de la Palestine, représentée en France, par Madame Hind Khoury, revenait à la table des convives, j'ai proposé à cette dernière, sachant qu'elle n'était pas habilitée à prendre la parole, de bien vouloir accepter de s'exprimer, à quelques heures du dïner du CRIF, sur DIASPORABLOG. Je lui ai proposé de publier le discours qu'elle aurait prononcé si on lui avait demandé de s'adresser à l'assistance ce soir. Une adresse à la communauté juive et à Israêl et à tous ceux qui font avancer le processus de paix dans le conflit israélo-palestinien.
Je tiens à remercier très sincèrement, et du fond du coeur
Madame Khoury d'avoir accepté mon invitation à s'exprimer sur mon blog, de sensibilité juive, connu pour être un havre de paix et un espace de dialogues entre les hommes de bonne volonté quelque soit l'horizon d'où ils viennent.
Ainsi, Madame Hind Khoury, à travers ce média, contribue, à sa façon, au débat de ce soir et Diasporablog montre qu'un média comme le mien peut, il est vrai, avec le risque d'être incompris, déposer une pierre à l'édifice de cette paix, même si celle-ci tarde à venir. Je pense que chaque pas en avant peut faire reculer les raisons de la haîne et de l'incompréhension entre les êtres et faire tomber les tabous.
Voilà pourquoi, je suis heureux, et pourquoi ne pas le dire, fière d'accueillir sur Diasporablog, Madame Hind Khoury, qui pour la première fois s'exprime dans un média juif, ouvert à tous.
BERNARD KOCH
Voici donc le discours de Madame Khoury, si elle devait le prononcer ce soir au dîner annuel du CRIF:
"Né dans la douleur d’une période de l’histoire où les Juifs de France avaient besoin de se rassembler pour renaître et exister comme communauté reconnue, le CRIF a été fondé dans le but de sauvegarder des valeurs humaines universelles. C’est au nom de la défense de ces valeurs humaines, celles qui reconnaissent à tous les peuples le droit à l’existence et à la dignité, celles qui défendent la tolérance et le respect de toutes les religions et de toutes les communautés, que je participerai pour la première fois à son dîner annuel.
Je remercie le président du CRIF pour cette invitation qui signifie pour moi une reconnaissance des droits du peuple palestinien à un Etat indépendant dans les frontières d’avant 1967 au côté d’un Etat israélien vivant lui aussi en sécurité dans ses frontières. Cette invitation me semble exprimer l’importance du respect de l’autre et des valeurs humaines fondamentales et universelles.
Les juifs, meurtris par le passé, fils de la Shoah ou des pogroms, ont trop souffert pour rester insensibles à la misère et à l’injustice faites aux Palestiniens. Comment peuvent-ils s’accommoder de la situation actuelle, insupportable pour tout être humain ? Comment peut-on accepter ce qui se passe en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et dans la Bande de Gaza qui subit un véritable martyre, asphyxiée économiquement, privée d’énergie et obligée de recourir à l’aide internationale ? Comment cautionner ce régime d’apartheid où, séparés par un mur, chacun a ses routes, ses écoles, ses hôpitaux, ses rues ? Comment enfin, en 2008, justifier encore l’occupation de 22% de la Palestine historique, là où devait exister notre futur Etat ? Enfin, comment justifier la colonisation qui au mépris du droit international continue de prospérer au cœur des frontières de ce même futur Etat ?
L’immense majorité des Palestiniens aspire à une vie normale, dans le cadre d’un état reconnu dans les frontières de 1967, avec pour capitale Jérusalem-Est et une solution juste pour les réfugiés. Ce sont les seules bases de négociation pour une paix à venir. Les conditions de cette paix sont donc connues de tous et ont été à maintes reprises rappelées par le droit international. Depuis 1988, nous avons accepté de faire un compromis historique en reconnaissant Israël. Qu’avons-nous obtenu en échange ?
Le temps est venu pour nous tous de choisir notre camp, celui de cette paix fondée sur la tolérance des religions qui nous différencient sans pour autant nous défendre de vivre ensemble dans le droit et le respect mutuel. Cela fait 60 ans que nous attendons cette paix que nous voulons bâtir ensemble pour nos enfants. Voilà le sens que j’aimerais donner à la présence symbolique des Palestiniens que je représente en France au dîner du CRIF. Pour cela, Israéliens et Palestiniens doivent s’élever au dessus de cette politique de la force et de la violence pour se regrouper autour d’une politique des droits fondamentaux de l’homme.
C’est parce que je suis convaincue qu’Israéliens et Palestiniens peuvent vivre ensemble et pour cela doivent se parler sur la base du droit, que mon action, s’inscrira toujours dans l’espoir d’un dialogue aboutissant à une paix commune. La période des Lumières en France nous a appris que l’homme pouvait dépasser l’obscurantisme et l’intolérance : faisons de ce message un ciment commun pour notre avenir".
Hind Khoury
Déléguée Générale de la Palestine en France
3 commentaires:
En 1991, à l'occasion du bicentenaire de l' « émancipation » des juifs (j'étais rentré en France depuis peu), le président Mitterrand avait répondu à l'invitation du président Kahn.
C'est peut-être la première fois pour le présdent Sarkozy et pour le président Prasquier, tous deux élus la même année, mais pas la première fois pour un président de la République.
Ou alors, en coupant les cheveux en quatre, la première fois pour un président de la République élu pour un quinquennat…
Comme je l'ai indiqué à la rubrique "Vie citoyenne" de mon blogue, le repas est retransmis sur Public Sénat. Aux frais du contribuable.
Montant à la tribune de l'Assemblée nationale, Victor Hugo ne disait-il pas "Chers confrères, et dans confrères, il y a frères…" ? Mais c'est aussi sur GuysenTV tout de même !
Cette dépêche :
http://www.lexpress.fr/info/infojour/afp.asp?id=5311&1234
avance le chiffre d'un millier de personnes.
Je n'ai personnellement pas compris ce tonnerre d'applaudissements lorsque Sarkozy a dit que jamais il ne serrerait la main d'une personnalité hostile à l'Etat d'Israël… Les dirigeant du CRIF auraient-ils oublié les fastes à Khadafi, la visite en Jordanie, et j'en passe qui doivent avoir lieu avant le mois de mai ?
Confirmation de la visite de Peres pendant les municipales et de la visite de Sarkozy en mai :
http://menilmontant.noosblog.fr/mon_weblog/2008/02/nicolas-sarko-1.html
Le reste suivra demain… ou pas, selon emploi du temps…
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