LEPOPULISTEDEGAUCHE
MELANCHON
NAIMEPASQUONSEPAYE
SATÊTE
Source : lexpress.fr en ligne le 20 janvier



La caricature de Plantu qui fait hurler Mélénchon


Par Basile Lemaire,


Jean-Luc Mélenchon a dénoncé "l'odieux amalgame" d'un dessin de Plantu paru dans L'Express mercredi. Le caricaturiste lui répond.

Plantu a sévi, Mélenchon réagit. Ce mercredi, l'Express n'a pas été apprécié de tous, et surtout pas du co-président du Parti de gauche. Sur une pleine page de notre hebdomadaire, on peut trouver une caricature, intitulée "L'ascension des néopopulismes". Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon portent chacun un brassard et lèvent le bras droit. La vice-présidente du FN a l'index tendu et l'eurodéputé le poing serré. Ils lisent chacun le bout d'un même discours intitulé "Tous pourris".

Jean-Luc Mélenchon a immédiatement rétorqué dans la presse: "Hélas Jean Plantu ne fait plus réfléchir, il aveugle", ajoutant pour sa défense: "je n'ai jamais dit 'tous pourris' moi!"


Mélenchon "fait du Le Pen comme il ferait du Tapie"


"Stupide politiquement, ce dessin amalgame deux programmes et traditions politiques diamétralement opposés", critique le probable candidat du Front de gauche (FG) à la présidentielle.

Jean Plantu s'est défendu, ce jeudi sur France Info, s'étonnant que l'eurodéputé puisse "insulter mais [qu']il ne supporte pas qu'un dessin le mette en cause". Pour le caricaturiste, Mélenchon "fait du Le Pen comme il ferait du Bernard Tapie".


Plantu "prêche le maintien de l'ordre établi"

"Il nie mon identité et mes combats, il contribue à la confusion politique qui, sous prétexte de lutte contre le populisme, prêche le maintien de l'ordre établi", s'est insurgé celui qui avait dit "assumer" un certain populisme dans les pages de L'Express en septembre.

Aux journalistes qui voient dans cette caricature une allusion au nazisme, Plantu répond que la position des mains ne laisse pas de place à l'amalgame. "Les gens de gauches ont le droit de lever le poing, ce n'est pas un bras tendu".

Le caricaturiste a ajouté qu'il avait bien entendu "gesticulations de Mélenchon", mais qu'il considérait que son métier était justement de "ne pas se laisser emporter par le buzz qu'il voulait provoquer".