JOURNEEMONDIALE
ENSOUVENIRDESVICTIMES
DELADEPORTATION
DESCOLLEGIENS
PARTICIPENT
AUDEVOIRDEMEMOIRE
Source : larepubliquedespyrenées.fr
en ligne le 28 janvier
Les collégiens entretiennent
la flamme du souvenir
Par
Sébastien Lamarque
Dix-neuf élèves du collège du Bois d'Amour, à Billère, ont participé, hier, à la commémoration de la libération des camps, sur le site de Gurs. Après avoir déposé des bougies dans le baraquement construit par les lycéens de Gelos, ils ont lu un poème de Laure Schindler-Levine, internée au camp de Gurs à l'âge de 14 ans.
« Once upon a time, il était une fois », sont les premiers mots de ce texte dédié à « un homme nommé Harry », le père de Laure Schindler, interné dans le quartier des hommes à Gurs, puis mort en déportation. « Les élèves ont travaillé sur l'histoire du camp, explique Maria Garcia, professeur d'espagnol. On les a aussi préparés à la lecture en public. » Le travail continuera après la cérémonie, autour de textes en espagnol sur le camp de Gurs.
Le collège en est à sa troisième visite annuelle au camp, mais participait pour la première fois à la cérémonie organisée par l'Amicale du camp de Gurs et instituée par le Mémorial de la Shoah. Une présence qu'a tenue à saluer le maire de la commune, Louis Costemalle. « Nous comptons sur vous pour que la mémoire du seul camp du Béarn se perpétue le plus longtemps possible, a-t-il lancé. Regardez autour de vous : vous avez des vieux qui font tout ce qu'ils peuvent pour porter haut la flamme du souvenir. Mais il faudra la reprendre. »
André Laufer, président de l'Amicale du camp de Gurs, avait commencé à introduire la cérémonie par des propos similaires : « Pour que notre message ne disparaisse pas, c'est vers vous, les jeunes, que je me tourne. » Le message de l'Amicale trouve écho dans la deuxième cérémonie de commémoration de la libération des camps menée à Gurs, à la date de la libération du camp d'Auschwitz.
« Un virus insidieux avait contaminé les consciences : le racisme, reprend André Laufer. Il survit encore aujourd'hui sous d'autres formes : la xénophobie, l'antisémitisme, l'homophobie ou l'intégrisme. » D'où l'intérêt de « faire connaître les détails d'une Histoire terrible », dont les témoins directs disparaissent peu à peu. Le flambeau de la mémoire a été transmis, hier, aux jeunes collégiens béarnais. Repartis avec les bougies de la cérémonie.
Louis Costemalle, maire de Gurs
>> 27 janvier 1945, la date de libération du camp d'Auschwitz
La date retenue pour la commémoration de la libération des camps est celle de la libération d'Auschwitz, par l'Armée Rouge, le 27 janvier 1945. Les troupes russes trouveront 7 000 survivants et 600 corps d'internés exécutés ou morts d'épuisement. « Auschwitz est le symbole de la barbarie nazie et le camp le plus tristement célèbre », rappelle André Laufer. Sur 1,3 million de personnes déportées à Auschwitz, 1,1 million ont été exterminées.
Gurs collège
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