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LESIVOIRIENS
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FIEVREUSE
Source : rfi.fr en ligne le 29 novembre
La Côte d'Ivoire attend
les premiers résultats
du second tour de la présidentielle
Les premiers résultats du second tour de la présidentielle en Côte d'Ivoire sont, en principe, attendus en milieu d'après-midi, ce lundi 29 novembre 2010. La Commission électorale indépendante dispose de trois jours pour en annoncer la totalité. Selon un communiqué du représentant de l'ONU à Abidjan, des violences au cours de la journée de dimanche on fait trois morts.
La Commission électorale indépendante (CEI) devrait, en principe, débuter sa livraison avec les résultats provisoires de certains départements. Il faudra, en revanche, attendre plus longtemps avant de connaître le vote des communes, et notamment celles d’Abidjan.
Après avoir voté, hier dimanche, le Président de la CEI, Youssouf Bakayoko, avait dit que la participation à ce second tour allait se situer en deçà du record du premier tour. C’était peut-être le cas dans l’agglomération d’Abidjan. Mais de source proche du bureau de la CEI, la participation à l’intérieur du pays s’annonce comme significativement plus importante que ce qu’on aurait pu penser. Même si, pour l’instant, la CEI ne fournit aucun chiffre.
Les deux camps s’accusent de fraude
En attendant, les camps des deux candidats s'accusent mutuellement. Les partisans d'Alassane Ouattara parlent d'un « empêchement systématique ». Ils accusent le camp d'en face d'avoir « gêné » le vote dans certaines communes d'Abidjan et dans le centre-ouest du pays.
Du coté de Laurent Gbagbo, on affirme que le scrutin a été globalement « non transparent » dans le nord du pays - région sous contrôle de l'ex-rébellion des Forces Nouvelles.
Et ce lundi matin sur RFI, Pascal Affi Nguessan, le directeur de campagne du président sortant, a évoqué l'hypothèse d'une invalidation du scrutin dans le nord. « Il faut savoir que les Forces nouvelles ne sont pas des forces impartiales, ce sont des forces au service de monsieur Alassane Dramane Ouattara, a-t-il martelé. Elles ont travaillé pour faire en sorte que Monsieur Alassane Ouattara gagne largement dans les zones qu’elles contrôlent. » Pour Pascal Affi Nguessan, « cela signifie tout faire pour empêcher l’opposition dans cette zone - c'est-à-dire la majorité présidentielle - d’exercer son droit de surveillance, convoyer les urnes et, si possible, comme cela a été fait au premier tour, organiser le bourrage des urnes, expulser les responsables des bureaux de électoraux, falsifier les procès verbaux, là où c’est possible. »
En face, chez Alassane Ouattara, là aussi on a des remarques à faire sur la tenue du scrutin, des remarques et des reproches. « En zone sud, logiquement, c’est l’Onuci qui devait se charger [du transport des procès verbaux], mais avant que l’Onuci n’intervienne, dès 16 h 30-17 h 00, des hommes en armes ont débarqué dans les bureaux de votes. Ils ont quelque fois saisi des procès verbaux, les ont déchiré, ont pris les urnes. Cela a continué comme cela jusqu’à une certaine heure », accuse Albert Toikeusse Mabri, porte parole du candidat du RHDP. Nous avons connu cela dans plusieurs parties d’Abidjan. Puis un peu plus tard, vers 20 heures, l’Onuci est intervenue et c’est à ce moment là que les urnes ont commencé à être transportées. »
Et il ajoute : « Dans le sud-ouest et le centre-ouest du pays, nous avons constaté que l’Onuci, qui devait se charger de la sécurisation du transport des procès verbaux et des urnes depuis les bureaux de votes, n’était pas présente en général dans les zones non-urbaines un peu éloignées des communes. Donc, ce sont les président des bureaux de vote qui se débrouillaient, quelque fois avec un véhicule amené par la CEI ou avec des motos, pour acheminer les urnes. Ce qui fait que, quelques fois, les hommes en armes arrivaient à l’intérieur du bureau de vote ou sur le chemin, arrachaient les urnes et disparaissaient. »
Le représentant de l'ONU clame le jeu
Dans ce contexte, le représentant du secrétaire général de l'ONU sur place a donné, ce lundi matin, une conférence de presse. Il a tenu à faire baisser la tension et à couper court aux rumeurs et aux spéculations. Concernant le vote d’hier tout d’abord, Youn-jin Choi n’a pas caché qu’il y a eu des incidents violents dans l’ouest, où il y a eu trois morts, et dans le nord du pays. Mais selon lui, ceux-ci ne remettent pas en cause le caractère démocratique de cette élection. Pour le représentant du secrétaire général des Nations unies, les troubles ont été localisés et, dans l’ensemble, la majorité des Ivoiriens a pu se rendre aux urnes et a pu exprimer sa voix.
Concernant le transport des procès verbaux - nouvelle polémique du moment - Youn-jin Choi a assuré qu’à Abidjan et Bouaké, l’Onuci a pleinement tenu son rôle et a assuré la sécurisation et le transport des résultats. Pour le reste du pays, le dispositif était différent. Avec des convois de deux véhicules où se trouvaient des représentants des deux candidats, cinq exemplaires des procès verbaux, et une sécurité ne permettant pas la falsification des résultats.
Pour le patron de l’Onuci, pas de doute la volonté du peuple sera respectée. L’inquiétude concerne la suspicion entre les deux camps. Enfin, sur la certification des résultats qui seront prononcés par la Commission électorale indépendante, puis validés par le Conseil constitutionnel, le diplomate sud-coréen dit qu’il tiendra son mandat et que tous les procès verbaux qu’il recevra seront comptés. Que fera-t-il si le résultat proclamé est différent de celui dont il disposera ? Sur ce point Youn-jin Choi réserve sa réponse.
Quant au couvre-feu, il est maintenu dans tout le pays. Pourtant Laurent Gbagbo a promis des « aménagements pratiques », sans plus de précisions pour l'instant.
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