YASMINLEVY
ENCONCERTAVICHY
Source : lamontagne.fr en ligne
le 6 décembre
Le chatoiement du ladino
Ambassadrice d'une langue quasi disparue, le ladino, Yasmin Levy ouvre la voie d'une ballade mélancolique et séduisante. Et la complainte fut belle, hier soir, au théâtre de Cusset.
Sentir, titre de son dernier album, est une incitation à voguer sur des sonorités peu familières, celles du ladino. En quelques mots de français élégants, Yasmin Levy, introduit le thème de ses romances, ballades et chansons d'amour.
Qu'importe le sens, l'ivresse de cette mélancolie est chatoyante. Au son du bouzouki, de la guitare et des percussions, la voix de la chanteuse greffe ses origines, celles des Juifs d'Espagne.
Le ladino, langue de l'exil, s'enrobe de flamenco, de musique grecque, turque. Un tour du monde interculturel.
La poésie affleure sous la tristesse d'une séparation, la mort de la femme aimée, les douleurs de l'amour. Yasmin Levy chante aussi la paix. Et lorsqu'elle offre un duo avec la voix enregistrée de son père pour Una pastora il y a de quoi frissonner sans impudeur. Compositeur et chanteur, il lui a transmis cet héritage culturel autour de cette langue en voie de disparition.
La chanteuse quitte les rivages euroméditerranéens pour une reprise fantastique d'Hallelujah de Leonard Cohen.
Chants ancestraux, ou ses propres compositions, Yasmin Levy, dessine harmonieusement l'univers des mots inconnus. Dans une invitation suave, elle a entraîné le public, du théâtre de Cusset, a chanté avec elle quelques rimes en ladino.
Pour l'amour tout simplement.
Fabienne Faurie
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