"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mercredi, décembre 09, 2009

DESMINARETS
AUPASSE
DELASUISSE

Source : le site Médiapart en ligne
le 9 décembre


EXTRAITS


En Suisse, le rapport Bergier
a-t-il été pris en compte ?



Par Charles Heimberg


Edition :
Usages et mésusages de l'histoire



L’historien Jean-François Bergier est décédé le 29 octobre 2009. Dans la Suisse majoritairement altérophobe, et islamophobe, qui est sortie des urnes un mois plus tard avec le vote sur les minarets, la question se pose désormais de savoir si le rapport qui porte communément son nom, le rapport Bergier, qui évoquait l’attitude des élites helvétiques à l’égard du national-socialisme et de ses victimes, a été réellement pris en compte. Et si un véritable travail de mémoire est développé pour tenter de dépasser ces postures de fermeture et de repli identitaires qui marquent son histoire.

À l’issue d’une importante carrière universitaire dans le domaine de l’histoire économique et de son inscription dans une longue durée, Jean-François Bergier avait présidé la Commission internationale d’experts Suisse-Seconde Guerre mondiale que les autorités helvétiques avaient dû constituer, au milieu des années 1990 pour faire face à la crise internationale relative aux fonds en déshérence. Les banques suisses rechignaient en effet à restituer à leurs ayants droit des sommes qui leur avaient été confiées par des victimes juives du national-socialisme. L’historien avait donc accepté d’affronter cette histoire en prenant la présidence d’une Commission de chercheurs dotée de moyens financiers exceptionnels, avec un accès à des sources privées qui ne l’était pas moins. Il avait assumé cette tâche avec une grande honnêteté intellectuelle, tout en affrontant une forte agitation médiatique et la rancœur des milieux les plus conservateurs du pays. Des hommages sincères ou convenus lui ont donc été rendus qui ont rappelé pour beaucoup d’entre eux la violence des attaques dont cet historien a été et demeure injustement la cible.

Quels ont été les constats issus des travaux de la Commission qu’il a présidée[1] ? Le tampon « J » apposé dans les passeports des juifs allemands a été introduit en 1938 à l’initiative de la Suisse. Plusieurs milliers de réfugiés en danger de mort, juifs pour la plupart, ont été refoulés alors que d’autres étaient accueillis. Des crédits considérables ont été concédés à l’Allemagne national-socialiste par le biais des accords de clearing. De très importantes livraisons d’armes ont eu lieu. L’emploi de 11’000 travailleurs forcés par des filiales d’entreprises suisses en Allemagne est à déplorer. Il en va de même d’une certaine mauvaise volonté et d’une négligence en matière de restitution des fonds en déshérence. Enfin, des dignitaires nazis ont été accueillis en Suisse après la guerre. « Ce furent autant de manquements au sens de la responsabilité -parfois dénoncés, mais en vain, au cours du dernier siècle- qui retombent aujourd’hui sur la Suisse ; elle doit l’assumer », en a conclu la Commission au terme de son rapport[2].

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