PERESA
RICHARDPRASQUIER
"MIEUXVAUTLAPAIX
QUELAGUERRE"
Source : la newsletter du C. R. I. F.
diffusée le 25 novembre
Peres au CRIF:
«Il faut retourner à la table
des négociations»
« Le prix pour la paix coûte moins que le prix pour la guerre », a déclaré Shimon Peres qui a reçu le CRIF, le mercredi 25 novembre 2009 à Jérusalem.
Selon le président de l’Etat d’Israël, il ne faut pas seulement que les négociations entre Israéliens et Palestiniens reprennent, mais qu’elles aillent à leur terme. Shimon Peres a estimé qu’il n’y avait pas d’autre partenaire pour la paix que Mahmoud Abbas, qui est « le meilleur » parmi les responsables palestiniens. Tout en notant l’existence de différences psychologiques entre les Israéliens et les Palestiniens, Shimon Peres a estimé qu’il y avait des possibilités de reprendre les négociations.
Evoquant l’avenir de Jérusalem dans le cadre d’un accord final avec les Palestiniens, l’ancien bras-droit de David Ben Gurion a estimé que les habitants des quartiers arabes de Jérusalem ne devraient pas rester sous juridiction israélienne. Selon le président israélien, chaque religion doit conserver ses lieux saints à Jérusalem, ce qui est le cas pour les Juifs en ce qui concerne le Mur occidental.
Evoquant les relations entre la France et Israël, Shimon Peres les a qualifiées de « bonnes ». Paris veut réintroduire Damas. Mais « il faut que la Syrie devienne européenne et pas le contraire ! ». Israël se félicite des positions claires de la France dans le dossier iranien et note avec satisfaction le développement de la coopération économique, scientifique et technologique. Ainsi, seront livrés, début 2010, les premières voitures électriques construites avec Renault.
Shimon Peres a évoqué le « scandaleux » rapport Goldstone avec Bernard Kouchner, qui était, voici quelques jours, dans la région. Il a rappelé au ministre français des affaires étrangères que le premier droit de l’homme c’est « de rester vivant ». L’armée israélienne n’a fait que réagir à huit années d’attaques de l’organisation terroriste sur le sud d’Israël. Shimon Peres a demandé pourquoi des rapports n’avaient pas été établis sur la Tchétchénie ou l’Irak.
Le Prix Nobel de la paix a rappelé qu’Israël avait toujours mis en place une commission d’investigation après toutes les guerres. Mais il n’est pas question que le conseil des droits de l’homme de l’ONU, présidé par la Libye, devienne le juge d’Israël. Il a rappelé que Tsahal était une armée porteuse de valeurs.
Tourné vers l’avenir, Shimon Peres a partagé une idée révolutionnaire avec ses interlocuteurs du CRIF : « J’aimerai transformer l’armée d’Israël en un grand campus universitaire. Chaque soldat devrait recevoir un diplôme de troisième cycle à l’issue de sa période militaire ».
Et Shimon Peres de conclure avec malice : « Un Juif ne peut pas être satisfait. Quand il le devient, il n’est plus Juif. Notre moteur permanent, c’est l’insatisfaction, qui nous permet d’être en état continuel de création. »
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