"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mardi, novembre 17, 2009

DEBUT
DUPROCES
DECLOTILDEREISS
ENIRAN

Source : liberation.fr en ligne
le 17 novembre


Quels sont les enjeux de la reprise
du procès de Clotilde Reiss?



SYLVAIN MOUILLARD


Le procès de Clotilde Reiss reprend ce mardi devant le tribunal révolutionnaire de Téhéran. L'étudiante de 24 ans, lectrice de français à l'université d'Ispahan, avait été arrêtée le 1er juillet pour avoir participé à la contestation de la réélection controversée du président Mahmoud Ahmadinejad le 12 juin. Quels sont les enjeux de ce procès? Un retour rapide en France de Clotilde Reiss est-il envisageable? Le point sur la situation.


Comment s'étaient déroulées les premières audiences ?
Début août, Clotilde Reiss comparaît devant le tribunal révolutionnaire de Téhéran, où elle «reconnaît» avoir participé «pour des motifs personnels» aux manifestations anti-Ahmadinejad et avoir rédigé un rapport pour un institut dépendant du service culturel de l'ambassade de France.

Des aveux extorqués dans une parodie de procès, dénoncent ses proches et les autorités françaises, qui affirment que Reiss est innocente. Selon les médias iraniens, la jeune française demande «pardon» en espérant être «graciée». Néanmoins, Clotilde Reiss est libérée sous caution mi-août à condition de rester à l'ambassade de France à Téhéran, dans l'attente de son jugement.


Comment la situation a-t-elle évolué depuis ?
Les relations entre Paris et Téhéran sont toujours aussi tendues. Après les «doutes» de l'ambassadeur d'Iran à Paris sur les activités réelles de Clotilde Reiss, la passe d'armes entre Mahmoud Ahmadinejad et Nicolas Sarkozy, sans oublier les tensions sur le dossier du nucléaire iranien, le dernier incident remonte à début novembre.

«Le Figaro» révèle alors que l'ambassade de France, dans un courrier à la diplomatie iranienne, a demandé l'assurance écrite que Clotilde Reiss ne soit pas inquiétée, c'est-à-dire emprisonnée, quand elle se rendrait aux convocations du tribunal. Une demande rejetée par le ministère iranien des Affaires étrangères le 11 novembre dernier, qui avertit la France qu'il n'accepterait aucune condition à la comparution devant la justice de Clotilde Reiss.

«Cela n'est en aucune manière acceptable, ajoute-t-il. Clotilde Reiss ne sera pas graciée sous la pression politique et personne n'a le droit de décider pour le juge».


Que peut-on attendre de la reprise du procès?
Bernard Hourcade, géographe spécialiste de l'Iran au CNRS, estime que la reprise de l'audience est une «bonne nouvelle». Tout en restant prudent quant à l'issue du procès, il tente d'être optimiste et espère que la jeune étudiante sera bientôt «renvoyée en France». Si Clotilde Reiss est officiellement accusée d'avoir «encouragé les émeutiers», Bernard Hourcade explique qu'il lui paraît «hautement improbable» qu'elle écope d'une lourde peine: «J'ai l'impression qu'on arrive à une décision définitive. Rien dans le dossier de Clotilde Reiss ne justifierait une autre condamnation que pour imprudence. Les accusations d'espionnage sont tombées.»

Dans un scénario optimiste, l'étudiante serait donc innocentée. Mais «on peut aussi s'attendre à ce qu'elle soit réprimandée et condamnée à quelques jours de prison, qu'elle a déjà faits», selon Bernard Hourcade. Un moyen pour la République islamique de «sauver la face».

Au-delà du cas Clotilde Reiss, plusieurs autres procès suscitent l'inquiétude. De nombreux Iraniens sont jugés depuis quelques semaines pour leur participation aux manifestations de juin. «Les peines prononcées jusqu'à présent sont très lourdes, explique le chercheur. On peut s'attendre à ce que d'autres le soient.»

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