GUILAD
SHALIT
Source : lefigaro.fr via l'Associated Press
en ligne le 2 septembre
Intenses négociations au Caire
pour libérer le soldat Shalit
L'Allemagne, qui joue les médiateurs, a soumis un plan d'échange à Israël et au Hamas.
Le médiateur allemand, qui tente depuis plusieurs semaines d'obtenir la libération du soldat franco-israélien Gilad Shalit en échange de centaines de prisonniers palestiniens, multiplie les consultations au Caire. Haggai Hadas, émissaire du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, Mahmoud Zahar, chef du Hamas à Gaza, ou Ahmed al-Jabari, responsable de l'aile militaire du mouvement islamiste palestinien se sont succédé dans la capitale égyptienne. Le chef politique du Hamas, Khaled Mechaal, est annoncé. En public, Israël et le Hamas ne se disent pour l'instant d'accord que sur une chose : il ne faut pas s'attendre à une «percée imminente» sur le dossier Shalit. Mais dans les coulisses, les tractations sont intenses.
Le Hamas a réaffirmé lundi qu'il ne transigerait pas sur la libération d'un millier de prisonniers palestiniens. «Elle doit intervenir en deux étapes. D'abord 450 détenus choisis par le Hamas, puis 550 autres. Il n'y aura pas d'accord sans cela», a déclaré, sur la chaîne al-Jezira, Osama al-Mzaini, l'un des négociateurs du mouvement islamiste.
Pas à «n'importe quel prix»
Selon des sources sécuritaires égyptiennes, Israël aurait avalisé le principe de l'élargissement des 450 premiers Palestiniens. Gilad Shalit pourrait ensuite être transféré au Caire, en attendant que, conformément au plan allemand, Israël accepte de faire un «geste humanitaire» en relâchant le deuxième groupe de détenus. Un mécanisme déjà utilisé avec succès lors d'un échange de prisonniers entre Israël et le Hezbollah libanais, sous l'égide de l'Allemagne. Mais les écueils restent nombreux. Nétanyahou n'est pas prêt à payer «n'importe quel prix» pour obtenir le retour de son soldat. Selon la presse arabe, un accord définitif buterait notamment sur le souhait de l'État hébreu de déporter vers Gaza des prisonniers originaires de Cisjordanie - ce que refusent les Palestiniens - et sur l'inclusion ou non dans l'échange du dirigeant du Fatah, Marwan Barghouti.
Le Hamas, de son côté, continue à faire monter les enchères. Un journal jordanien affirmait ainsi lundi que Khaled Mechaal, le chef du mouvement islamiste en exil à Damas, aurait promis ce week-end, lors de son passage à Amman pour les funérailles de son père, d'inclure des prisonniers d'origine jordanienne dans l'échange. Une nouvelle exigence de mauvais augure alors que Mechaal est à son tour attendu au Caire.
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