LARENTREE
SCOLAIRE
ENISRAËL
Source : israelvalley.com en ligne
le 1er septembre
MOT D'ORDRE
DE LA RENTREE SCOLAIRE :
" TOLERANCE ZERO".
par
Mati Ben Avraham
Faire à nouveau du système éducatif
la priorité des priorités.
“La rentrée scolaire 2009, dans l’enseignement public, est placée sous un double signe : la lutte contre la violence et le retour à l’excellence.”
Un peu plus de 1 million 600000 élèves ont pris, ce matin, le chemin de l’école. Pour 136605 d’entre-eux, ce sera une grande première. Les écoles publiques laïques accueilleront 604 186 élèves, celles du secteur publique religieux 201 094 tandis que 218 665 fréquenteront les réseaux éducatifs de l’orthodoxie religieuse et 46 727 les écoles talmudiques. Dans l’enseignement publique, les matières obligatoires, soit les mathématiques, la Bible hébraïque, l’histoire, la grammaire, la littérature, l’instruction civique et, dans le primaire, la géographie, seront dispensées par quelques 120 000 enseignants.
Ce bref tableau témoigne de la complexité du système éducatif israélien, où tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Ainsi, par exemple, les réseaux scolaires de l’orthodoxie religieuse, financés sur deniers publiques, n’en sont pas moins indépendants, n’appliquant pas les programmes scolaires du ministère de l’Education nationale.
Le secteur arabe israélien bénéficie, lui, d’arrangements propres à lui conserver sa spécificité. Tout comme, d’ailleurs, l’enseignement public religieux qui, s’il épouse les grandes lignes du programme général, met en exergue les matières relevant de la tradition religieuse juive.
Cet enseignement éclaté est périodiquement remis en question dans la mesure où, disent les spécialistes, il agit comme un anticoagulant en matière d’intégration sociale.
C’est là un débat de société qui n’affecte pas cependant directement la rentrée 2009 placée elle sous un double signe, en ce qui concerne l’enseignement public : la lutte contre la violence d’une part et, d’autre part, un retour à l’excellence.
Le nouveau ministre de l’Education nationale, Guidon Saar, l’a dit sans ménagements : fin à l’autorité bafouée des enseignants, à la frilosité des chefs d’établissements, l’année scolaire 2009/2010 sera celle de la ” tolérance zéro”. Il ancre ainsi l’Education nationale, aux côtés de la Justice et de la Police, dans la lutte contre la violence qui affecte la société israélienne et qui, au mois d’août en particulier, a dépassé toutes normes.
Il a déclaré aussi vouloir faire de l’obligation de résultats un impératif. Une intention louable tant il est vrai que l’éducation publique, principalement laïque, est en crise, depuis de nombreuses années. Reste à savoir si le ministre dispose des moyens de son ambition. Certes, une enveloppe budgétaire de 31 milliards de shekels (grosso modo, 5,4 shekels = 1 euro), utilisée de manière à supprimer les nombreuses poches de gaspillage, devrait permettre d’impulser une nouvelle dynamique.
Cependant, celle-ci risque fort de n’être que passagère si elle ne s’appuie pas sur une politique budgétaire à long terme, à la manière de celle initiée par le 1er ministre Ytzhak Rabin à partir de 1992, mais qui a été délaissée par ses successeurs. Le mot d’ordre, alors, était : un ordinateur par élève! On est très loin du compte…
Etant donné que depuis le temps des fables, nul ne transforme plus une citrouille en carrosse d’un coup de baguette, il va falloir à Guidon Saar d’endosser pour de bon son costume de ministre de l’Education nationale et se coltiner avec ses collègues au gouvernement pour faire à nouveau du système éducatif la priorité des priorités. La sécurité de l’Etat d’Israël n’est pas seulement une affaire de canons, mais de matière grise.
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