"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mercredi, août 19, 2009

CRISE
AUXANTILLES
Source : lemonde.fr en ligne le 19 août



En Martinique, l'augmentation du prix
de l'essence menace la rentrée sociale



Fort-de-France,
correspondance


Les négociations qui se sont poursuivies, tard dans la nuit de mardi à mercredi 19 août, n'ont pas permis de mettre fin au mouvement de grève qui, depuis lundi, bloque 70 % des 98 stations-service de la Martinique. Ce mouvement intervient alors que 38 jours de grève ont paralysé l'île en début d'année.


Lors des discussions entamées mardi à Fort-de-France, un accord a, certes, été conclu entre les gérants des stations et l'intersyndicale sur le paiement d'une prime de vie chère de 200 euros à compter du 1er mars. Les employeurs devraient en verser une part, soit 30 à 50 euros nets par mois pour chaque salarié selon les effectifs de la station-service ; le complément sera apporté par l'Etat et les collectivités locales - région et département.

Mais les négociations ont échoué sur l'application en Martinique de la convention collective nationale des stations-service. Dans l'île, celles-ci emploient près d'un millier de salariés, en majorité des pompistes. "Pour nous, la convention doit s'appliquer de plein droit dans notre département. Ce point n'est pas négociable", a expliqué Gabriel Jean Marie, l'un des porte-parole de l'intersyndicale.

Cette fois, les automobilistes Martiniquais ne se sont pas laissés surprendre. Dès l'annonce des premières rumeurs de grève, les stations ont été prises d'assaut dans la crainte d'une pénurie d'essence, comme ce fut le cas lors de la grande grève de février dernier. De longues files de voitures se sont formées, ce qui a eu pour conséquence d'assécher rapidement les cuves.

Ce nouveau conflit dans les stations-service illustre les difficultés et les injustices du système de distribution des carburants. En situation de monopole, la Société anonyme de raffinerie des Antilles (SARA), filiale du groupe Total, est accusée de faire grimper les prix à la pompe. Actuellement, le super est distribué à 1,08 euro et le gazole à 0,84 euro. Une situation qui résulte notamment de la lourdeur du prix du raffinage, des coûts de transport et de personnel. Pour tenter d'amortir le choc, l'Etat verse à la SARA une subvention de 4 millions d'euros par mois depuis mars.


NOUVEAU MODE DE CALCUL

Le prix des carburants est un dossier sensible pour le gouvernement, qui doit bientôt mettre en place un nouveau mode de calcul dans les trois départements français d'Amérique. Le 28 août, Marie-Luce Penchard, la secrétaire d'Etat à l'outre-mer, devrait présider, en Martinique, une réunion de l'observatoire des prix des carburants.

L'augmentation des prix du carburant, sur fond de remontée du prix du pétrole, pourrait de nouveau mettre le feu aux poudres lors d'une rentrée sociale qui s'annonce agitée : le Collectif du 5 février, qui s'était constitué pour protester contre "la vie chère", menace de retourner dans la rue. Plusieurs organisations syndicales de l'île sont déjà montées au créneau pour appeler les automobilistes martiniquais à la vigilance. Gérants de stations et grévistes devaient se retrouver à nouveau, mercredi, après avoir consulté leur base sur les propositions formulées par chacune des parties.


Hervé Brival

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