"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

vendredi, juillet 03, 2009

LEPROCES
MADOFF
Source : la newsletter de Guysen
International News diffusée le 3 juillet


LE BILLET
DE GUY SENBEl
DIRECTEUR DE GUYSEN NEWS



Affaire Madoff :
le rapport moral



Cette semaine, nous souhaiterions attirer l’attention de nos lecteurs sur l’affaire Madoff, le plus grand scandale financier de tous les temps. Bernard Madoff a été condamné lundi 29 juin à passer la fin de sa vie en prison. L’enquête sur une escroquerie de tous les superlatifs n’est pas terminée. Elle révélera les mécanismes que le condamné a refusé d’exposer à la police financière, et peut-être même des complices inattendus.


L’affaire Madoff ne fait que commencer, et les scénaristes hollywoodiens attendent avec impatience divulgations, aveux. Madoff vaut bien un film, ou peut-être deux. Avant le scénario de l’exploration du dramatique scandale financier, il y a le scénario terrible de la tragédie des ruinés.

Le premier film devra attendre les rapports de la police, qui seront longs à établir. Mais le casting pourrait commencer très vite pour le deuxième film. L’affaire Madoff doit susciter des débats, provoquer une réflexion approfondie sur le respect de principes qui fondent les relations sociales, et le civisme, escamoté.

Le nombre même d’années que Bernie Madoff va passer en prison est spéculatif… Les uns convertissent en jours, les autres s’essaient à estimer le nombre d’années que vivra Madoff… L’affaire Madoff est tellement énorme qu’elle en serait singulière, caricaturale, disproportionnée. 150 ans de prison. Un jugement hollywoodien.

Un mythe Madoff s’était installé à New York et dans les grands centres financiers de la planète. La légende Madoff, celui qui réussi tout, dont l’accès était réservé à quelques « happy fews »…

Les victimes ne sont pas seulement la BNP ou la banque japonaise Nomura, les investisseurs professionnels comme Mortimer Zuckerman, des personnes célèbres comme le cinéaste Steven Spielberg.
Les victimes sont aussi des personnes qui incarnent l’éthique, comme Elie Wiesel, et des milliers de simples épargnants. Ses premières victimes, les membres de la communauté juive new yorkaise. De la chaleureuse communauté orthodoxe de Byalistok, située dans le Lower East Side aux Conservative du Queens, ils ont tous été frappés. Ruinés, plusieurs se sont suicidés.

Bernard Madoff s’est enrichi sur l’espoir des gens pour lesquels il était une légende vivante, fondée sur une réputation sans faille. Pilier de Wall Street, fondateur du Nasdaq, Madoff était considéré comme un précurseur du trading électronique…
Ces qualités ne font qu’ajouter au cynisme de l’affaire. Quel que fût le nombre de milliards volés, le scandale Madoff dépasse bien entendu le stade de la simple escroquerie. La confiance, le respect, l’honnêteté ont été bafoués.
Avant de spéculer en bourse, Madoff a spéculé sur l’âme humaine, ses faiblesses. L’immense escroquerie révèle que c’est bien la morale qui est à l’épreuve, l’abandon ou le mépris d’une éthique de comportement.

Pour ne pas alimenter la défiance de ses acteurs, le monde de la finance doit opérer un changement en profondeur. L’ère de la dérégulation des marchés et du libéralisme à tout crin au nom de la créativité de Wall Street est définitivement révolue.
Révolu également le mécanisme de décision, où finalement, le trader décide seul dans la salle des marchés. Révolu, le mythe des intelligences supérieures, seules capables de promettre des rendements exorbitants.

L’éthique, matière enseignée dans toutes les grandes écoles depuis plus de vingt ans, doit désormais s’installer dans la vie des affaires. Respect de l’engagement, de la parole donnée…, le principe de sympathie, cher à Adam Smith, ne suffit plus.

La première vertu de la crise financière qui sévit depuis l’automne 2008 est d’avoir précipité la chute de Madoff, qui n’avait pas échappé aux demandes de remboursements de certains clients paniqués. L’autre vertu de la crise financière, c’est qu’elle est l’occasion de redéfinir les principes d’une éthique professionnelle, et de veiller à un « minimum civique ».

Serait-il encore conservateur que de se faire le défenseur du respect de certaines valeurs ?

Elevé cette semaine au rang de citoyen d’honneur de la ville de Rome, Guilad Shalit est l’otage du Hamas depuis 1105 jours. Soldat de Tsahal et citoyen français, ce soir, nous pensons à lui.


A la semaine prochaine,

Guy Senbel.

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