TOURNEE
PROCHEORIENTALE
DOBAMA
Source : lemonde.fr en ligne le 2 juin à 10h 15
sur Diasporablog à 10h 08



Barack Obama espère relancer
les négociations de paix au Proche-Orient


La démocratie, l'état de droit, la liberté d'expression, la liberté religieuse, ce ne sont pas simplement des principes occidentaux qui doivent être élargis à ces pays, mais plutôt je pense des principales universels dont ils peuvent se saisir et qu'ils peuvent affirmer comme partie intégrante de leur identité nationale", indique Barack Obama.


Deux jours avant de prononcer un discours au Caire, le président Barack Obama affirme que les Etats-Unis peuvent être un modèle pour le monde musulman. "La chose que nous pouvons faire de la manière la plus importante, c'est de servir de bon modèle", déclare le président dans une entretien diffusé, mardi 2 juin, par la BBC.


Barack Obama espère que sa visite au Caire amorcera de nouvelles relations entre les Etats-Unis et la communauté musulmane, mises à mal par la politique de son précédesseur, George W. Bush. "La démocratie, l'Etat de droit, la liberté d'expression, la liberté religieuse, ce ne sont pas simplement des principes occidentaux qui doivent être élargis à ces pays, mais plutôt, je pense, des principales universels dont ils peuvent se saisir et qu'ils peuvent affirmer comme partie intégrante de leur identité nationale", poursuit-il.

M. Obama considère qu'il y a danger lorsque les Etats-Unis ou tout autre pays pensent pouvoir imposer ces valeurs à des pays tiers aux histoires et aux cultures différentes. En revanche, ajoute-t-il, "on peut absolument les encourager, et je m'attends à ce que nous les encouragions".
Prié de dire si le régime du président égyptien Hosni Moubarak pouvait être qualifié d'"autoritaire", Barack Obama répond : "Je ne mets pas d'étiquette aux gens." "Je ne l'ai pas rencontré, je lui ai parlé au téléphone. Il a été, à bien des égards, un allié exemplaire des Etats-Unis. Il a maintenu la paix avec Israël, ce qui, dans cette région, est très difficile à faire", ajoute-t-il.

Interrogé sur le refus persistant de Benyamin Nétanyahou de cesser les activités de colonisation, comme l'en presse Washington, le président américain souligne qu'il n'a rencontré le premier ministre israélien qu'une seule fois et ajoute : "Nous n'en sommes qu'au début des conversations à ce sujet. Je pense que nous n'avons pas encore constaté de gestes potentiels de la part d'autres pays arabes, ou de la part des Palestiniens, qui puissent répondre à certaines des préoccupations israéliennes."
"Mais je pense fermement que nous allons pouvoir remettre en route des négociations sérieuses, parce que non seulement c'est l'intérêt du peuple palestinien de disposer d'un Etat, mais c'est aussi l'intérêt du peuple israélien de parvenir à une stabilisation de la situation, estime M. Obama. Et c'est l'intérêt des Etats-Unis d'avoir deux Etats vivant côte à côte dans la paix et la sécurité."