"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

samedi, mai 30, 2009

LEPROCES
DESMEURTRIERS
DILANHALIMI
Source : lefigaro.fr en ligne le 29 mai


Les ratés de l'enquête passés au crible


Delphine Chayet


Le contrôleur général Noël Robin est revenu cette semaine sur la stratégie de la police judiciaire.


LA COUR d'assises des mineurs de Paris, qui juge à huis clos le « gang des barbares », a entamé cette semaine sa plongée dans l'enquête sur l'enlèvement, la séquestration et le meurtre d'Ilan Halimi. Le souvenir du jeune homme a été évoqué par sa famille et par ses amis. Dans une ambiance très tendue, les accusés ont commencé à s'expliquer. Pour la première fois, Youssouf Fofana a reconnu l'assassinat.

Tout au long de la semaine, la cour s'est aussi penchée sur les difficultés qui ont émaillé l'enquête de la brigade criminelle de Paris. L'audition de Noël Robin, qui dirigeait à l'époque ce service, a tout particulièrement marqué les débats. Dans un livre paru peu avant l'ouverture du procès, la mère d'Ilan Halimi avait en effet mis un coup de projecteur sur les ratés de l'enquête. « Ce fut un échec puisque Ilan est mort, a souligné Me Francis Spziner, avocat de la famille, après les premières déclarations du policier, mardi. Mais Mme Halimi a dit ce qu'elle avait à dire. Il y a un temps pour la critique et un temps pour le jugement. Nous en sommes là. »

Visiblement ébranlé et sur la défensive, le contrôleur général Noël Robin est alors longuement revenu sur la stratégie de la PJ durant ces 24 jours éprouvants, du 20 janvier au 13 février 2007, jour de la découverte du corps meurtri à Sainte-Geneviève-des-Bois. « C'était assez émouvant parce qu'il a essayé d'expliquer les raisons de cet échec, qu'il vit comme personnel », souligne Muriel Ouaknine-Melki, avocate de la partie civile. L'ex-chef de la brigade criminelle a ainsi justifié le choix de garder le secret sur le rapt du jeune Juif pour ne pas mettre sa vie en péril. « Technique classique » et éprouvée en cas d'enlèvement, en France comme à l'étranger, a-t-il expliqué. Pour la même raison, le portrait-robot d'un « appât » n'a pas été diffusé, alors que la PJ l'avait entre les mains dès la fin janvier.


Fausses pistes

Sous le feu des questions, Noël Robin est revenu sur les liens qui n'ont pas été faits avec d'autres affaires. Il a encore raconté comment, après avoir été orientés à Bagneux par une victime précédente du « gang des barbares », les policiers étaient en fait passés à quelques centaines de mètres de l'immeuble où Ilan était séquestré. Une enquête de voisinage les a alors conduits sur de fausses pistes… « Pourquoi ne pas avoir interrogé les casiers des délinquants du quartier ? », a demandé la cour. « Impossible, matériellement », a-t-il rétorqué.

Revenant sur ces semaines insupportables, le père d'Ilan a, lui, critiqué le rôle que les enquêteurs lui avaient fait jouer dans ses négociations avec les ravisseurs. Pour ne pas entrer dans le jeu des maîtres chanteurs, Didier Halimi, leur seul interlocuteur, avait notamment pour consigne de raccrocher rapidement et de parler peu. « Ce comportement a sans doute contribué à l'escalade de la haine », a regretté le père d'Ilan à la barre, soulignant avoir pris « un mauvais chemin ». La France, par ailleurs, ne verse jamais de rançon par principe. Pour François Jaspart, alors patron de la police judiciaire parisienne, absent à l'audience, « les négociations étaient en fait faussées parce que nous avions affaire à des gens immatures, irrationnels et changeant sans cesse d'avis. Or nous avons eu le plus grand mal à les cerner ».

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