"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

jeudi, mai 21, 2009

ISRAËL
ETSESCOLONS

Source : la-croix.com en ligne le 20 mai



Dror Etkes, un Israélien contre les coloniesYesh Din, une ONG israélienne, multiplie les recours devant la Cour suprême pour stopper les constructions illégales en Cisjordanie


C’est un des meilleurs connaisseurs des colonies israéliennes et de leurs habitants. En novembre 2003, il a été auditionné par le Sénat américain. Depuis un an et demi, Dror Etkes, 40 ans, dirige le « Settlement Policy Judicial Advocacy Project », un programme de l’organisation Yesh Din, destiné à utiliser le système juridique israélien pour lutter contre la politique de colonisation dans les territoires occupés.Yesh Din (en hébreu, « la loi existe »), une ONG israélienne fondée en mars 2005, s’est fixé pour objectif de s’opposer aux violations des droits de l’homme pratiquées par les autorités israéliennes en Cisjordanie. L’ancien directeur de l’Observatoire des colonies de Shalom Arshav (« La paix maintenant ») s’y est engagé comme une alternative à sa militance antérieure. « C’est la façon la plus efficace pour forcer le gouvernement à agir, explique Dror Etkes, de passage à Paris. La société israélienne se mobilise de moins en moins pour des causes politiques. Il y a beaucoup de désespoir et de nihilisme. Les gens n’ont plus confiance dans la capacité du système politique à changer les choses. »

« Chaque fois que nous estimons qu’une construction des colons est illégale, nous sollicitons les autorités chargées de l’application de la loi, qu’il s’agisse de l’armée, de la police ou de l’administration civile, poursuit-il. Si elles ne bougent pas, nous déposons un recours devant la Cour suprême pour obtenir une décision qui oblige l’État à faire arrêter les travaux en cours. À travers cette action, nous créons une série de contentieux qui, en s’accumulant, contribuent à mettre en lumière le problème de fond. L’État d’Israël sacrifie l’état de droit en Cisjordanie à des fins politiques en permettant aux colons de confisquer des terres palestiniennes. Notre action vise également à suivre les manquements à l’application de la loi et à en informer le public. C’est notre responsabilité de demander aux citoyens israéliens s’ils veulent vivre dans un État qui viole la loi. »Depuis décembre dernier, la construction de colonies juives s’est accélérée. Les colons ont mis à profit l’intervention militaire israélienne à Gaza et la période électorale pour intensifier la construction illégale de routes et de logements. Investi depuis le 31 mars, le gouvernement Netanyahou n’a montré aucune intention de s’y opposer. « Les colons ont réalisé que c’était une bonne période pour agir », affirme Dror Etkes.


L’occupation n’est pas un système tenable

Un des derniers exemples en date est la construction en mars d’une route reliant la colonie israélienne d’Eli (2 800 habitants) à l’avant-poste de Hayovel (petite colonie illégale, 200 habitants), entre Naplouse et Ramallah. Non seulement la route en construction traverse des champs d’oliviers et de figuiers appartenant aux habitants du village palestinien de Qaryut, mais elle contredit une décision gouvernementale annoncée l’an dernier, interdisant tout financement pour les avant-postes non autorisés et leur infrastructure.« Signe de l’approbation tacite des autorités, souligne Dror Etkes, l’armée a installé des équipements radars le long de la route aux abords du village de Qaryut pour détecter les infiltrations éventuelles de Palestiniens. » Pour bloquer la construction de la route, « nous avons soumis un recours à la Cour suprême, au nom du maire de Qaryut, demandant l’arrêt immédiat des travaux, en attendant que la justice se prononce sur le fond ».

Pour Dror Etkes, la construction de colonies israéliennes dans les territoires palestiniens ne cessera que lorsque les Israéliens comprendront que cette politique n’est pas tenable sur le long terme. « Par manque de courage, la classe politique a concédé à une minorité radicale – les colons – un véritable droit de veto sur la politique de l’État, argumente-t-il. Celui-ci a abdiqué son rôle non seulement dans l’application de la loi mais dans la détermination de la politique de la nation. Tôt ou tard, cette stratégie d’implantation de colonies se heurtera à la réalité et les Israéliens réaliseront que l’objectif des colons est irréalisable. Il y a une contradiction entre la démographie et la démocratie. Si Israël veut continuer à exister comme État national juif, il devra reconnaître le droit collectif des Palestiniens sur une partie du pays. Le retrait de Gaza constitue une première étape. Et la construction du mur de séparation n’est rien d’autre qu’une façon d’admettre que l’occupation n’est pas un système tenable. »



François d'ALANCON

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