LIEBERMAN
UNMINISTREAUCOEUR
DETOUTE
LES CONTREVERSES
Source : liberation.fr en ligne le 2 avril
Lieberman est
«une menace stratégique pour Israël»
C'est ainsi qu'un député travailliste israélien qualifie le ministre des affaires étrangères Avigdor Lieberman, qui rejette la conférence d'Annapolis et refuse de rendre le Golan aux Syriens.
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«Comme un éléphant dans un magasin de porcelaine». C’est en ces termes que le député travailliste israélien Ofer Pines-Paz a qualifié les propos du nouveau ministre des affaires étrangères, l’ultranationaliste Avigdor Lieberman, allant même jusqu'à le qualifier de «menace stratégique pour Israël».
Dès son entrée en fonction le nouveau chef de la diplomatie israélienne a tenu un discours dur envers les palestiniens et les Syriens. Des propos qui pourraient enterrer les espoirs de paix.
Rejet d'Annapolis
Sur la question palestinienne Avigdor Lieberman a affirmé hier que son pays n’était en aucune façon lié par le sommet d’Annapolis. Cette conférence qui a eu lieu l’année dernière, avait pour but d’accélérer la création de l’Etat palestinien. La solution des «deux Etats» ne semble pas s’imposer dans l’esprit de l’ultranationaliste, qui défend notamment la colonisation.
Washington a réagi en rappelant son attachement à la création de l’Etat palestinien. Hillary Clinton doit rencontrer Lieberman très prochainement. Le soutien des Etats-Unis reste indispensable pour Israël.
L’opposition israélienne, désormais incarnée par Tzipi Livni, a elle aussi donné de la voix. La chef de Kadima (centre-droit) a pressé le Premier ministre Benyamin Netanyahu de désavouer son chef de la diplomatie. Mais pour le ministre de l’Environnement, Gilad Erdan, un proche de Netanyahu, les déclarations de Lieberman «ne sont pas différentes, dans une certaine mesure, des positions du Likoud (le parti de Netanyahu). C’est aussi ce que pensent la majorité des Israéliens».
Pas de restitution du Golan
Sur les relations avec la Syrie, Avigdor Lieberman a aussi jeté un pavé dans la mare, en excluant tout retrait du Golan. C’est une rupture avec le principe de «la paix en échange de la terre» qui est à la base des négociations avec les pays arabes depuis la conférence internationale de Madrid en 1991. Lieberman affirme ce matin que «la paix ne sera atteinte qu’en échange de la paix».
Damas veut récupérer la totalité du plateau du Golan, qui surplombe le nord d’Israël, conquis en 1967 et annexé en 1981 par l’Etat hébreu. La presse de Damas s’en est pris au gouvernement de Benjamin Netanyahu, le journal Techrine le qualifiant de «cabinet raciste par excellence». Il «poursuivra sur la voie des gouvernements précédents qui ont tous rejeté la paix et lancé des agressions».
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