LESANTILLES
ENCOLERE
Source : lacroix.com en ligne le 8 mars
Pourquoi la situation demeure-t-elle explosive
aux Antilles ?
Le chef du Collectif contre l’exploitation (LKP), Élie Domota, a affirmé vendredi 6 mars que les entrepreneurs qui refusaient l’accord devraient « quitter la Guadeloupe ». Élie Domota a prévenu qu’il ne laisserait pas « une bande de békés rétablir l’esclavage ». Le parquet de Pointe-à-Pitre a ouvert le lendemain une enquête judiciaire pour « provocation à la discrimination, à la haine et à la violence contre des personnes ou des catégories de personnes en raison de leur origine ». Toute incitation à la violence ou à la haine raciale est « inacceptable », a réagi dimanche 8 mars Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, sur Radio J, tout en estimant que le sentiment identitaire était alimenté par « des formes d’exploitation et d’injustice ».
Députée socialiste de Paris, originaire de la Guadeloupe et ancienne déléguée à l’outre-mer à la mairie de Paris, George Pau-Langevin condamne ces dérives racistes.
George Pau-Langevin, députée socialiste
« Plus de quatre semaines de grève, de mobilisation et parfois d’affrontements ont laissé en Martinique et en Guadeloupe des cicatrices encore ouvertes. Tout écart, toute provocation peu à tout moment provoquer de dangereux dérapages. Il y a quelques jours, les propos d’un béké, dans un reportage diffusé à la télévision, ont fait beaucoup de mal aux Antillais. En fin de semaine, Élie Domota, le leader du LKP, s’est à son tour laissé aller à des propos qui m’inquiètent. Le leader syndical est parvenu, avec ce mouvement social, à soulever de vrais problèmes et il a obtenu, au bout du compte, des aides qui ne sont pas négligeables. Il ne faudrait pas que tout ce combat soit gâché par des propos inconsidérés.Tout le monde sait bien que, sous la crise sociale, couve aussi une crise ethnique.
Pourtant, depuis de longues années, nous sommes parvenus, aux Antilles, à donner corps au message d’une société métissée, multi ethnique.
"La justice risque de provoquer de nouvelles tensions"Alors que tout le monde est très éprouvé par ces longues semaines de conflit, que les nerfs sont à vif, ce n’est surtout pas le moment de souffler sur les braises du racisme. Élie Domota serait très mal avisé d’aller en ce sens. L’enjeu est aujourd’hui au contraire de parvenir à faire baisser la température pour sortir du conflit.J’attends des pouvoirs publics, en particulier du gouvernement, qui a mis beaucoup de temps à prendre la mesure du problème, qu’ils mettent tout en œuvre pour que la paix sociale revienne au plus vite.
Le parquet de Pointe-à-Pitre a annoncé samedi l’ouverture d’une enquête judiciaire, notamment pour provocation à la haine raciale de la part du responsable du LKP. Je ne pense pas que cette procédure soit une bonne solution pour ramener la sérénité. En s’invitant dans le conflit, la justice risque au contraire de provoquer de nouvelles tensions. La priorité absolue, c’est le retour au calme. »
Recueilli par Bernard GORCE
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1 commentaire:
Elie Domota a simplement indiqué que les guadeloupeens ne laisseraient pas une bande de békés rétablir l'esclavage,ce qui me parait légitime,non? Laisserais vous des gens rétablir l'esclavage?.Moi pas!
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