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Source : radio-canada.ca avec l' AFP et la BBC
en ligne le 3 mars


Washington invite la Syrie au dialogue



L'administration du nouveau président américain Barack Obama met en place les pièces de la nouvelle approche qu'elle compte mettre en oeuvre au Proche-Orient.
Mardi, à Jérusalem, la secrétaire d'État Hillary Clinton, qui effectue sa première visite dans la région, a annoncé que son gouvernement dépêcherait sous peu deux émissaires en Syrie dans le cadre d'efforts pour renouer le dialogue avec Damas.

Mme Clinton, qui s'adressait à la presse israélienne en compagnie de la ministre des Affaires étrangères israélienne, Tzipi Livni, a précisé que les États-Unis n'engageaient pas le dialogue avec la Syrie pour le plaisir, mais bien pour que son pays et ses alliés en bénéficient.
« Cela vaut la peine de faire l'effort d'y aller et d'entamer ces conversations préliminaires », a déclaré Hillary Clinton tandis qu'à Damas, une porte-parole de l'ambassade des États-Unis a annoncé que Jeffrey Feltman, le plus haut diplomate américain chargé du Proche-Orient, se rendrait bientôt en Syrie.

Les relations sont difficiles entre Damas et Washington, qui accuse la Syrie d'avoir tiré les ficelles dans le meurtre de l'ancien premier ministre libanais Rafic Hariri en 2005.

Cette approche du nouveau gouvernement Obama dans la région s'inscrit dans l'optique d'une politique d'apaisement au Moyen-Orient fondée sur la diplomatie et qui doit ultimement conduire à l'ouverture d'un dialogue avec l'Iran.


Un soutien indéfectible à Israël

Par ailleurs, la secrétaire d'État a affirmé que les États-Unis travailleront avec « tout nouveau gouvernement israélien », faisant référence aux efforts du leader du Likoud, de Benyamin Nétanyahou, qui tente toujours de former une coalition de gouvernement viable à la Knesset.
En ce qui a trait à la sécurité d'Israël, Hillary Clinton, qui est considérée par les Israéliens comme une solide alliée, a rappelé la position de son gouvernement dans ce dossier, notamment en ce qui concerne les tirs de roquettes du Hamas à partir de la bande de Gaza.

Les attaques incessantes de roquettes contre Israël doivent s'arrêter. Il ne fait pas de doute qu'aucune nation, y compris Israël, ne peut rester les bras croisés lorsque sa population est soumise à des tirs de roquettes.

« Il est important que les États-Unis soulignent toujours leur soutien inébranlable et durable pour l'État d'Israël et leur engagement indéfectible envers la sécurité d'Israël », a poursuivit Mme Clinton. à la sortie d'une rencontre avec le président israélien Shimon Peres. Ce dernier a de son côté exprimé son souhait d'une reprise rapide du processus de paix avec les Palestiniens, tout en réaffirmant les inquiétudes de son pays face au programme nucléaire iranien.
Mercredi, la secrétaire d'État américaine doit rencontrer en Cisjordanie le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui a reçu lundi une promesse d'aide financière de 4,5 milliards de dollars pour la reconstruction de la bande de Gaza à la conférence de Charm el-Cheikh, en Égypte.


Le Hamas exclu des efforts de reconstruction

Le mouvement palestinien Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a pour sa part vivement critiqué mardi cette conférence, qui n'a servi selon lui qu'à renforcer la position du président Abbas et de son parti, le Fatah.
Exclu de cette aide de 4,5 milliards de dollars par les pays donateurs réunis en Égypte, le Hamas fulmine. « Les participants à la conférence de Charm el-Cheikh, en tête desquels l'administration américaine, se sont servis de l'énorme besoin de reconstruction de la bande de Gaza à des fins politiques pour exercer des pressions et un chantage sur le Hamas », a déclaré un porte-parole de l'organisation dans un communiqué.

L'offensive israélienne qui a eu lieu entre le 27 décembre et le 18 janvier, officiellement en réaction aux attaques de roquettes du Hamas, a fait plus de 1300 morts dans la bande de Gaza.
Les activistes du Hamas sont accusés par Israël d'avoir tiré plus d'une centaine de roquettes et d'obus contre le territoire israélien depuis le cessez-le-feu du 18 janvier dernier.