"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

lundi, février 02, 2009

NEGATIONNISME
DANSLEGLISE
CATHOLIQUE
Source : liberation.fr en ligne le 2 février


Pape, l’absolution qui cloche


La décision de Benoît XVI de lever l’excommunication de quatre évêques intégristes crée la polémique chez les catholiques.


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CATHERINE COROLLER




Emotion, indignation et… confusion. La décision de Benoît XVI de lever l’excommunication de quatre évêques intégristes membres de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX), dont l’un est ouvertement négationniste, créé la polémique chez les catholiques. Voire provoque la division. Ce n’est que le début d’un processus de réintégration, mais l’onde de choc est particulièrement forte en France, pays dont Marcel Lefebvre, fondateur de la FSSPX, était originaire et où la Fraternité est particulièrement bien implantée.


«Lorgnette».

Hier sur Radio J, Luc Chatel, le porte-parole du gouvernement, a condamné «avec la plus grande fermeté les propos qui ont été tenus par les membres de la Fraternité Saint Pie-X. Ils sont inacceptables, abjects, intolérables». Le 22 janvier, l’un des quatre prélats excommuniés, Richard Williamson, avait affirmé ne pas croire qu’il y ait eu des chambres à gaz, ni que 6 millions de Juifs aient été gazés (lire ci-contre). Sur Radio J, Luc Chatel est allé plus loin que la seule condamnation des propos de l’évêque négationniste. En tant que «catholique pratiquant», il s’est également dit «pas sûr que cette réintégration soit la meilleure chose pour l’Eglise et pour la réconciliation au sein de l’Eglise». En s’interrogeant ainsi sur la main tendue par Benoît XVI aux intégristes, le porte-parole du gouvernement contredit sa collègue Christine Boutin. Samedi, la très catholique ministre du Logement a estimé qu’il ne «fallait pas ramener la position du Saint-Père à une phrase éminemment condamnable, inexcusable». «Il ne faut pas regarder cette question-là avec le petit bout de la lorgnette», a-t-elle ajouté. Car «ce n’est pas parce qu’une personne a eu de tels propos, condamnables et inimaginables, qu’il faut, au nom de cela, rejeter l’ensemble». Selon elle, «la position du Saint-Père» a notamment pour objectif «la réconciliation et la paix» entre les catholiques.

Reste que cette question divise l’Eglise. Faut-il condamner le seul Williamson, ou la décision de Benoît XVI d’engager le dialogue avec des intégristes aux positions religieuses et politiques en général plus que droitistes ? Dans une «Lettre ouverte au pape Benoît XVI», que Libération publie aujourd’hui (lire page 5), des chrétiens «progressistes» protestent «contre la levée de l’excommunication des évêques intégristes, dont l’un est négationniste, de surcroît». Pour eux, les propos de Williamson sont la goutte d’eau de trop. Mais le combat des intégristes contre les acquis du concile Vatican II, à savoir l’œcuménisme et la liberté religieuse, n’est pas non plus acceptable.


Minorer.

Chez les intellectuels catholiques et les évêques, cette position paraît toutefois minoritaire. Le philosophe Rémi Brague, signataire de l’appel lancé le 27 janvier par le magazine la Vie avec pour mot d’ordre : «Pas de négationnistes dans l’Eglise», condamne les propos de Williamson, mais soutient la main tendue aux intégristes (lire page 4). Samedi, Michel Santier, évêque de Créteil (Val-de-Marne), a appelé à «distinguer» les «propos inacceptables et inadmissibles» de Mgr Williamson et la décision du pape Benoît XVI de lever l’excommunication des quatre évêques, celle-ci ayant pour but d’«ouvrir le chemin du dialogue en vérité et de la réconciliation». Avant lui, André Vingt-Trois, cardinal-archevêque de Paris et président de la Conférence des évêques de France, avait tenté de minorer la gravité des propos de Williamson. «Je comprends très bien qu’un certain nombre de catholiques vont avoir une arête en travers de la gorge devant les propos de Mgr Williamson. Moi aussi, j’ai une arête en travers de la gorge ! Mais cela ne m’empêche pas de respirer.»

Et tout en reconnaissant que le «geste d’ouverture» du pape peut représenter une «secousse» pour l’Eglise catholique, il avait affirmé y voir, lui, «une opportunité, une porte ouverte, pour permettre à des chrétiens de retrouver la plénitude de la communion avec l’Eglise».

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