LESANTILLES
ENCOLERE
UNE MANIFESTATION
DE SOLIDARITE AUX GREVISTES
DES ANTILLES DIGNE ET DE HAUTE TENUE
Ce lundi, les négociations entre le collectif syndicaliste guadeloupéen LKP et le patronat devraient reprendre. Bien que Madame Laurence Parisot, Présidente du MEDEF, s'est dit, ce matin sur France-Info, sceptique sur une sortie de crise immédiate, Elie Domota et ses amis ont accepté de reprendre la discussion. Les échos sur l'élan de solidarité, qui s'est manifesté ce week-end, en Métropole vont sans aucun doute renforcer la détermination des négociateurs côté grévistes.
Les Antillais de Paris et de la Région Parisienne étaient, en effet, visiblement heureux, ce samedi, de se retrouver nombreux pour défendre une juste cause : une vie meilleure aux Antilles. Ils ne demandaient qu'une chose, considérer leurs départements et territoires à part entière, puisque rattachés à la France, mais pas pour des laissés-pour-compte de la République. Non! La Guadeloupe, la Martinique ne veulent pas apparaître comme le cancer de la France, comme sa part "tiers-mondiste". Le temps est venu à plus d'équilibre et de justice entre la Métropole et les Îles du Pacifique sur le plan économique et social.
C'est ce que voulaient faire entendre 20 à 25 000 personnes pour la plupart d'origine antillaise lors de la manifestation de soutien qui les emmenait, samedi 21 février, de la Place de la République à la Place de la Nation à Paris, où est érigé, non loin, un monument à la mémoire des vicitmes de l'esclavage. Une manifestation bon enfant, digne et de haute tenue organisée par un collectif d'originaires des DOM-TOM.
Composée de deux groupes de manifestants bien disctincts, au début du cortège la communauté antillaise, jeune en majorité, et leurs associations, en queue, les récupérateurs du mouvement, les délégations de partis de gauche et d'extrême gauche (Parti Communiste, Lutte Ouvrière, NPA, Fédération Anarchiste) sans présence remarquée, dans leur troupe, de militants d'outre-mer, et entre les deux, une importante présence de la CGT, cette manifestation bien orchestrée, parfaitement maïtrisée, sereine et sans incident, avait pour unique thème tout au long du parcours, la vie chère et l'augmentation de 200 euros sur les salaires les plus bas, demandées par le LKP. Seuls, les groupes à l'arrière scandaient des slogans anti-sarkozy en totale dissonance avec l'objet du rassemblement.
Seule fausse note au tableau : une trop faible participation des Métropolitains de souche. Comme si, la distance entre les Français de de l'Hexagone et les Antilles, n'était pas que géographique, mais bien plus, sentimental.
Les Antillais, au-delà de cette mobilisation, ont su nous donner une sacrée bonne leçon de sagesse. La gravité, si profonde soit-elle, d'une situation, nous disent-il, en subtance, ne s'oppose pas, pour autant à l'organisation digne et exemplaire d'un mouvement de solidarité.
Une leçon de sagesse et de courage, mais aussi un message claire et sans ambiguité à l'usage de toute la nation.
Bernard Koch
Revue de presse, panorama du monde, blog de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, ouvert au dialogue, l'autre image d'Israël, la culture juive à la rencontre de toutes les cultures, le monde juif tel qu'il est.
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