"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

jeudi, février 12, 2009

LEGRANDRABBIN
DEFRANCE
ENVISITE
Source : lest-eclair.fr en ligne le 12 février


Le grand rabbin de France à Troyes


Le grand rabbin Gilles Bernheim : « Les principales attentes de la communauté juive de Troyes ? L'éducation des enfants, l'animation de cette communauté, et la reconnaissance du formidable héritage que constitue Rachi »


Gilles Bernheim, le nouveau grand rabbin de France, a choisi Troyes pour sa première sortie officielle en province


Vous venez à Troyes évoquer « les nouveaux défis du judaïsme français ». En quoi celui-ci est-il spécifique ?

La France, pour moi, c'est l'esprit de doute et de remise en question, l'esprit de la Renaissance. Le judaïsme français est un judaïsme soucieux d'apporter des réponses de qualité aux questions que les citoyens se posent, et pas seulement des réponses aux questions que les juifs pratiquants se posent. Ma tâche en tant que rabbin est double : répondre aux préoccupations liées à la pratique religieuse de la communauté, et offrir des pistes de pensée à ceux qui ne sont pas juifs, ou aux juifs qui ne sont pas dans la communauté.


Si vous deviez vous limiter à un ou deux grands défis, lesquels seriez-vous tenté de mettre en exergue ?

Tout d'abord participer à une réflexion sur une laïcité dynamique, et travailler sur des passerelles entre les courants de pensée, pour que chaque particularisme nourrisse les autres.


Avez-vous le sentiment de prendre vos fonctions dans un contexte particulièrement délicat ?

Certainement, j'ai pris mes fonctions quelques jours après le début du conflit à Gaza.


Dans quelle mesure pensez-vous nécessaire que la communauté juive de France intervienne dans le conflit de Gaza ?

Son attachement à Israël est naturel. Beaucoup ont des proches là-bas. Cela dit, ce n'est pas un conflit entre Israël et les Palestiniens, mais entre Israël et le Hamas. En tant que grand rabbin, mon souhait est que l'on ne se serve pas du nom de Dieu pour opposer ceux qui ont de la sympathie pour Israël ou pour les Palestiniens, mais pour pacifier. Dieu pour la coexistence, contre le mépris et la haine. Les missiles envoyés depuis des années sur Israël auraient pu faire des centaines de morts s'il n'y avait eu les abris jour et nuit. Le Hamas se sert de la population comme bouclier, il s'infiltre dans les écoles et les hôpitaux. Nous voyons d'un côté Israël qui veut protéger sa population pour qu'il y ait un minimum de blessés, face au Hamas qui prend sa population en otage comme victime et martyr.


Vous avez tenu des propos sévères à la suite de la levée de l'excommunication de Mgr Williamson. Qu'aimeriez-vous demander à Benoît XVI ?

Simplement savoir si la Fraternité Saint-Pie X accepte Vatican II ou pas. C'est un débat interne à l'Église. Ce concile, c'est de la théologie, pas de la pastorale. Être réintégré dans une Église sans en accepter la théologie serait étonnant.


Comment envisagez-vous désormais le dialogue inter-religieux ?

Avec les catholiques par un approfondissement de la réflexion sur la judaïté de Jésus, et sur un travail de mémoire avec les musulmans.


Deux sépharims offerts à la synagogue de Troyes Mais que sont donc ces rouleaux amoureusement conservés dans l'Arche située au cœur des synagogues ?

Il s'agit en réalité du texte de la Torah, autrement dit ce texte réunissant les cinq Livres de Moïse couvrant l'histoire des Israélites, depuis les débuts du monde jusqu'à leur passage du Jourdain. Ces rouleaux sont sortis chaque samedi et lors des grandes fêtes religieuses. Ils sont lus avec précaution, sans que la main touche le texte. Encore faut-il que les parchemins soient toujours casher, autrement dit conformes. Ce qui n'était plus tout à fait le cas à la synagogue de Troyes dans la mesure où l'un des rouleaux - sépharims de leur vrai nom - âgé de plus de cent ans, était abîmé. « Il suffit que le texte soit difficilement lisible, il suffit qu'une lettre soit abîmée, pour qu'on n'ait plus le droit de le lire », indique William Gozlan, l'ancien président de l'association communautaire israélite de Troyes. Chaque synagogue doit normalement disposer de trois sépharims. Il n'en restait à Troyes qu'un seul casher. Par bonheur pour la communauté, deux familles ont fait don d'un tel objet en mémoire de leur défunt. La famille Sylvain Lévy, en mémoire de Salomon, et la famille Fajerstein, en mémoire de Lazare. Ces cadeaux ne sont pas seulement symboliques. Il s'agit aussi d'un geste fort de la part des familles qui investissent pour un sépharim entre 20 000 et 40 000 €. Chacun des rouleaux est en effet écrit à la main, par un scribe, ce qui représente pour lui près d'un an de travail.


Le nouveau grand rabbin de France, Gilles Bernheim, était présent à Troyes le 25 janvier dernier lors de la remise officielle de ces rouleaux.

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