"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mardi, février 03, 2009

GAZA
ETLESELECTIONS
LEGISLATIVES
ENISRAËL
Source : liberation.fr en ligne le 3 février


En Israël, la droite monte
et les coups bas pleuvent


Législatives. Le parti d’opposition Likoud est donné vainqueur du scrutin du 10 février.


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JÉRUSALEM,

de notre correspondante
DELPHINE MATTHIEUSSENT


Si la campagne électorale en vue des élections du 10 février a retrouvé un peu de vie et d’intérêt pour le grand public, elle le doit aux accrocs récents qu’a connus le cessez-le-feu entre Israël et le gouvernement du Hamas à Gaza. La reprise des tirs de roquettes sur le sud d’Israël a en effet provoqué une surenchère des partis en lice sur les questions sécuritaires, par ailleurs omniprésentes dans une campagne sans aucun débat d’idées.

Le Premier ministre, Ehud Olmert, a ainsi menacé hier de «réplique israélienne sévère et disproportionnée» après le tir de quatre roquettes sur le territoire israélien. L’opération «Plomb durci» de trois semaines contre le gouvernement du Hamas, qui était censée mettre fin aux tirs de roquettes palestiniennes sur le sud du pays, a fait plus de 1 300 morts palestiniens.

Immédiatement après le cessez-le-feu, elle avait été présentée par le gouvernement israélien comme un succès militaire ayant permis de rétablir la force de dissuasion du pays.


«Ennuyeuse».

Ecourtée par la guerre à Gaza et plombée par la victoire annoncée par tous les sondages de la droite, menée par Benyamin Nétanyahou, la campagne pour les législatives est passablement morose. «La bonne nouvelle, c’est que dans dix jours ce sera fini. Le 10 février prendra fin la campagne la plus terne, la plus ennuyeuse et la plus incompréhensible à laquelle nous ayons assisté depuis des années», écrivait hier Yossi Verter, l’analyste politique de Haaretz, en première page du quotidien.

Selon les derniers sondages, Nétanyahou est toujours en tête. Son parti, le Likoud, qui dispose actuellement de 12 sièges sur 120 au Parlement, est crédité de 28 sièges. Le parti centriste Kadima de la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, obtiendrait de 23 à 25 députés contre 29 actuellement. Le parti d’extrême droite Israël Beitenou d’Avigdor Lieberman est crédité de 16 députés, dépassant les travaillistes du ministre de la Défense, Ehud Barak, qui n’obtiendrait que 15 mandats.

Signe des temps, les clips électoraux des 33 partis en lice ne sont pas diffusés en prime-time. Ces clips, financés par des fonds publics, sont diffusés tous les soirs, à des heures différentes, sur les trois chaînes israéliennes, depuis mardi. En l’absence de grands meetings électoraux ou de débats télévisés entre les candidats, ils tiennent une place particulièrement importante dans la campagne.

«Livni, faible sur les questions de sécurité»,«Bibi le Premier ministre le plus nul de l’histoire d’Israël ; une fois ça nous suffit» : les deux partis en tête des sondages, le Likoud et Kadima, ne reculent devant aucun slogan choc ni campagne négative. Avec à l’arrière-plan des images de ses années à la tête du pays, entre 1996 et 1999, Kadima présente un Nétanyahou nerveux, en sueur, menteur, incapable de prendre des décisions dans les moments critiques.

Les spots du Likoud présentent quant à eux un florilège d’images de Livni grimaçante, riant bruyamment - «hystérique», souligne le commentateur - pour finalement conclure sur une image de la ministre des Affaires étrangères la tête baissée, entre les mains. «Elle n’a pas la carrure», conclut le spot.

«Il n’y a pas de débats d’idées, tout tourne autour de la personnalité des candidats», commente Gideon Doron, professeur de sciences politiques à Tel-Aviv. «De toute façon, les Israéliens n’ont pas la tête à cette campagne. Ils pensaient que Livni parviendrait à former une coalition après la démission d’Olmert, pas qu’on aurait des élections anticipées. Ensuite il y a eu Gaza : avec des problèmes de sécurité de cette envergure, tout le reste passe au second plan. La seule question devient : qui est le plus à même de me protéger ? C’est la préoccupation actuelle des Israéliens, pas les élections», ajoute-t-il.


«Compromis».

Doron, lui-même candidat sur la liste d’un petit parti, «les Israéliens», défendant la réforme du système de gouvernement, souligne qu’entre 20 et 30 % des électeurs sont toujours indécis. «Les électeurs manquent d’enthousiasme parce qu’ils savent que même s’ils votent pour un des trois grands candidats [Nétanyahou, Barak ou Livni, ndlr], cela finira par une coalition et des compromis», explique-t-il, faisant allusion à l’instabilité chronique du système politique. Et d’ajouter : «En définitive, il n’y a que des différences minimes entre Livni, Barak et Nétanyahou. Ils proposent plus ou moins les mêmes solutions.»

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