"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mercredi, janvier 14, 2009

LOFFENSIVEMASSIVE
DISRAËL
CONTRELEHAMAS
Source : lefigaro.fr en ligne le 14 janvier



Obus au phosphore, Dime :
les armes contestées de Tsahal



Isabelle Lasserre



Certains obus tirés sur Gaza dégagent une forte lumière et une fumée blanche comparables à celles émises par les bombes au phosphore blanc dont Israël refuse de confirmer l'utilisation.
Israël est accusé d'utiliser dans la bande de Gaza une nouvelle bombe qui fait des dégâts d'autant plus grands que ce territoire exigu est l'un des plus peuplés au monde.


L'armée israélienne use-t-elle à Gaza d'armes prohibées par le droit international ? L'organisation humanitaire Human Rights Watch a accusé Tsahal d'utiliser des munitions au phosphore blanc. Ce type d'obus, qui dégage une forte lumière et de la fumée blanche, est utilisé comme un fumigène par de nombreuses armées occidentales, dont la France. En 2004, les États-Unis ont bombardé Faloudja, en Irak, avec ce type de munitions. L'armée israélienne s'en est aussi servie au Liban-Sud, lors de sa guerre contre le Hezbollah en 2006.

Deux médecins norvégiens appartenant à une ONG propalestinienne, Norwac, soupçonnent par ailleurs Tsahal d'utiliser une nouvelle arme très puissante, la Dime (Dense Inert Metal Explosive), dont l'explosion cause des blessures extrêmement graves dans un rayon d'une dizaine de mètres. Et qui serait potentiellement cancérigène, à long terme.

Utilisés comme fumigènes, les obus au phosphore ne font en théorie pas de dégâts parmi la population civile. «L'armée israélienne est dans une logique de zéro mort parmi les troupes, car elle veut absolument conserver jusqu'au bout le soutien de sa population. Elle utilise les obus au phosphore blanc pour faire écran et protéger ses militaires», explique Jean-Pierre Maulny, expert en armement à l'Iris, l'Institut des relations internationales et stratégiques.

Quant aux Dime, elles appartiennent à une nouvelle génération de bombes, encore peu connues, dont l'énergie se dissipe très rapidement au-delà de quelques mètres. Elles ont été développées par les Américains après la première guerre du Golfe et les conflits des Balkans «pour canaliser les explosions et réduire les dégâts collatéraux», précise Franck-Emmanuel Caillaud, le président de l'Observatoire des industries stratégiques européennes. Au début de l'offensive contre le Hamas, Tsahal avait d'ailleurs affirmé son intention de réduire au maximum les dégâts collatéraux en utilisant des bombes très précises pour cibler au plus près ses objectifs.


Éclats de tungstène

En droit international, l'utilisation de ces deux armes n'est pas «illégale». La Convention de 1980 sur les armes conventionnelles interdit simplement l'usage des obus au phosphore blanc contre les populations civiles. Israël, comme d'ailleurs les États-Unis, la Chine ou la Russie, autant de pays qui veulent pouvoir disposer comme ils l'entendent de leur arsenal, n'ont pas signé ce texte. Mais, souligne Franck-Emmanuel Caillaud, «il y a d'une part le droit international et de l'autre ce qui permet d'assurer la légitimité d'une opération».

Sur un territoire aussi exigu que Gaza, qui revendique le titre de zone la plus densément peuplée du monde, utiliser ce type de munitions revient à risquer la bavure. Ce sont les circonstances et les lieux dans lesquels elles sont utilisées qui peuvent changer la donne. En clair, si un obus à phosphore blanc tombe sur des populations civiles, il devient une arme incendiaire, interdite par les Conventions de Genève, causant de graves brûlures. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Alliés l'avaient utilisée contre les villes allemandes, transformées en brasiers. Et si une Dime, dont l'effet de souffle est limité à une dizaine de mètres, mais qui diffuse de nombreux éclats de tungstène, manque sa cible et frappe des civils, les dégâts peuvent être considérables.
Pour l'heure, les porte-parole de l'armée israélienne ont choisi de ne pas communiquer sur le sujet, se bornant à affirmer que Tsahal «utilise des armes en conformité avec le droit international, en s'assurant de leur adéquation avec le type de combat livré et ses caractéristiques».

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