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A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
vendredi, août 01, 2008
HOMMAGE
AU POETE
ALAIN SUIED
NOUS PENSERONT REGULIEREMENT A NOTRE AMI, A NOTRE GRAND POETE, ALAIN SUIED QUI VIENT BRUSQUEMENT DE NOUS QUITTER.
DE NOMBREUX HOMMAGES LUI SERONT RENDUS TOUT AU LONG DE L'ANNEE. DANS LES MEDIAS DE LA COMMUNAUTE JUIVE ET LES NOMBREUX CONFERENCES, TABLES RONDES ET COLLOQUES QUI LUI SERONT CONSACRES . CONSACRES A SON OEUVRE ET A SES COMBATS.
DES TEXTES INEDITS FERONT L'OBJET DE PUBLICATIONS. ON ANNONCE UN RECUEIL DE POEMES AUX EDITIONS LES CAHIERS BLEUS DANS LE COURANT DU MOIS DE NOVEMBRE.
CE MERCREDI ONT EU LIEU LES OBSEQUES D'ALAIN SUIED AU CIMETIERE DU MONTPARNASSE OU IL A ETE INHUME EN PRESENCE DE SA FAMILLE ET DE SES PLUS PROCHES AMIS.
PARMI SES AMIS, GERARD PFISTER, SON EDITEUR, TOUJOURS ATTENTIF ET INDEFECTIBLE, FONDATEUR DES EDITIONS ARFUYEN.
VOICI LE DISCOURS QU'IL LUI A ADRESSE :
Pour Alain
Alain a vécu pour l’écriture, pour la poésie : « le poème, écrivait-il, est toujours au devant de nous. »
Il a vécu pour son œuvre, aux dépens de sa propre vie.
En assumant la solitude et l’inconfort que lui valaient son courage et son intégrité.
Espérant toujours le meilleur pour son œuvre, et s’effaçant derrière elle comme s’il n’y avait de vie que dans le poème.
Entièrement dédié à l’écriture, il était cependant attentif à toutes les choses de notre monde.
Passionné de musique, il s’y était dévoué sans compter, au sein du Triptyque, avec Pierre d’Arquennes, et de l’Académie Charles Cros.
Féru de psychanalyse, il était l’un des meilleurs connaisseurs de quelques-uns des plus grands penseurs de notre temps.
Il s’enthousiasmait pour la peinture, pour le cinéma, pour la science-fiction.
Rien de ce qui se passait dans la société ne le laissait indifférent : par son travail dans les services de l’emploi, il connaissait très concrètement les situations de détresse qu’engendre la tyrannie de l’argent. Par une profonde conscience de son identité juive, il était particulièrement sensible aux problèmes de l’intolérance et de l’exclusion.
C’est que pour lui la poésie n’était pas une chose à part.
Elle était au centre de tout. Elle était la parole même de l’homme dans la précarité et le mystère de sa condition.
Écrire, c’était donc nécessairement porter toute la beauté et tout le malheur. C’était par nature, pour lui,une tâche prophétique.
Alain nous laisse ses poèmes. Il y est tout entier.
Lisons-le, écoutons-le. C’est ce que nous pouvons faire de mieux pour être fidèles à sa mémoire.
Il a vécu toute sa vie pour son œuvre. Vivons avec elle. Elle est porteuse d’avenir, d’amour, de vie.
En mai de l’an dernier, paraissait son dernier livre Laisser partir, dont le titre sonne aujourd’hui comme celui d’un testament. Et en 2004 avait paru L’Éveillée, en souvenir de sa mère.
Écoutons sa voix, écoutons un poème tiré de ce recueil :
Tous les hasards de la matière
ont pris la forme de ton absence.
Tous les chemins de l’univers
ont mené à ta juste espérance.
Et tout disparaît ?
À nos yeux seulement.
C’est un rire d’enfant, c’est
la minute suspendue de l’amour
c’est le lever du jour
c’est l’évidence du don reçu :
même ta poussière pourrait
soudain illuminer d’étoiles
notre nuit sans distances.
Je n’attends rien : tu reviens
et le monde s’éveille à son premier matin.
G. P.
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