MUSIQUEZ
-VOUS
GREILSAMMER - MOZART,
LE MARATHON :
PARI RISQUE, PARI GAGNE
Moins de huit jours après cette journée de dialogue ininterrompue entre l'interprète et les deux cents mélomanes, fans de Mozart, les airs des sonates du jeune prodige autrichien,continuent de vous accompagner dans votre quotidien, de vous poursuivre. Ils ne vous lâchent plus.
Et c'est bien là, la force de ce pari fou voulu par le pianiste israélien David Greilsammer, quelques semaines à peine après avoir été élu, par le public et les professionels, la Révélation 2008 des Victoires de la Musique, et implulsé par sa productrice.
Il faut avoir une bonne dose d'énergie, de maîtrise de soi et savoir dominé son instrument, pour réussir à tenir sur la longueur. Pas une défaillance et une parfaite tranquilité ont retenu l'assistance, d'heure en heure, plus nombreuse, dans cette ancienne petite Chapelle, partie d'un vieux couvent situé dans le Nord-Est de la Capitale devenu la Maison de l'Architecture.
C'est cette partie de plaisir, ce lien magique, qui se jouent entre David Greilsammer, son piano et le génial compositeur du 18è siècle qui capte l'attention de l'auditeur et rend cette rencontre chaleureuse et conviviale où tout le monde trouve son compte, les puristes et les amateurs de spectacle venus suivre la performance.
David Greilsammer est "mozartien" jusqu'au bout de ses doigts, jusqu'au bout de l'âme. Il n'est pas besoin d'être grand clerc pour le déceler. Pas besoin d'être un abonné de la Salle Gaveau pour s'en convaincre.
On retiendra aussi que, ce qui attire l'oreille, et même l'oeil du public, c'est cette rencontre éclatante qui lie la jeunesse de l'un à la jeunesse de l'autre, à trois siècles d'intervalles. Jeunesse entre l'interprète et son créateur, entre son interprétation et l'oeuvre qu'il interprète. Et là, on s'émerveille! Et de l'interprète et du "maître" qu'il accompagne tout au long de ses 9 heures de concert d'affilée auquel on assiste sans lassitude. Avec cette envie que cette fête toute entière, consacrée au génie de Mozart ne prenne jamais fin tant elle nous a paru joyeuse.
Le pari de David Greilsammer, qui, sur le papier, aurait pu paraître risqué, n'en demeure pas moins, à l'arrivée, une parfaite réussite. Les deux cents personnes qui ont suivi ce parcours atypique ne s'y sont pas trompés. Quinze minutes de standing ovation.
David Greilsammer vient de chausser ses premiers galons de star du piano. L'autre pari.
Bernard Koch
Revue de presse, panorama du monde, blog de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, ouvert au dialogue, l'autre image d'Israël, la culture juive à la rencontre de toutes les cultures, le monde juif tel qu'il est.
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