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SOCGEN
Source : lemonde.fr via l'Agence Reuters
et l'AFP en ligne le 3 février
La Société générale sur le banc des accusés
lors du procès dit du "Sentier II"
Déjà très ébranlée après "l'affaire Kerviel", du nom du trader soupçonné d'avoir fait perdre à la banque française près de 4 millards d'euros, la Société générale se retrouve sur le banc des accusés, à partir du lundi 4 février, lors du procès dit du "Sentier II", une affaire de blanchiment portant sur un vaste trafic de chèques entre la France et Israël entre 1996 et 2001.
Cent trente-huit personnes physiques, dont le PDG, Daniel Bouton, et plusieurs cadres de la Société générale, et quatre banques (outre la Société générale, la Société marseillaise de crédit, la Barclays-France et la Banque nationale du Pakistan) seront jugées jusqu'en juillet pour "blanchiment aggravé" de capitaux.
DES DIZAINES DE MILLIONS D'EUROS EN CAUSE
L'affaire avait été révélée par l'enquête sur l'affaire dite du "Sentier", un vaste réseau d'escroquerie dans le quartier parisien de la confection au préjudice de banques et d'assurances au milieu des années 1990. Un procès avait abouti en 2004 à la condamnation de 85 personnes, dont certaines figurent dans cette nouvelle affaire.
A cette occasion, la police avait découvert que de nombreux entrepreneurs du Sentier, des sociétés leur étant liées et des associations confessionnelles juives encaissaient de nombreux chèques français en Israël, avant d'en récupérer le produit en France après échange entre banques israéliennes et françaises – dont la Société générale –- dans une opération dite de compensation. Le montant total des sommes frauduleuses présumées blanchies ainsi s'élève à des dizaines de millions d'euros, dont sept pour la Société générale, selon les conclusions de l'instruction.
Les banques poursuivies sont accusées d'avoir contribué à ce blanchiment en le laissant prospérer en connaissance de cause, ce qu'elles contestent. Le jugement devrait être rendu à la fin de l'année ou début 2009. Daniel Bouton et les personnes physiques encourent jusqu'à dix ans de prison ferme. Les banques risquent de lourdes sanctions financières et des mesures telles que des interdictions partielles d'activité, un placement sous surveillance judiciaire, des fermetures d'établissements, ou encore une exclusion des marchés publics.
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