"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mercredi, février 13, 2008

ANTISEMITISME
Source : lemonde.fr en ligne le 9 février


Les trois policiers d'Amiens étaient "bien notés",
selon leur hiérarchie



La façade bleue du pub My Goodness affichait, vendredi 8 février, ce message : "Fermeture exceptionnelle, désolé." Le gérant de ce bar situé dans le quartier Saint-Leu à Amiens, Thierry Martin, était à nouveau entendu par la police des polices après qu'il a dénoncé le comportement et les propos racistes de trois policiers.


La garde à vue des trois fonctionnaires de la Brigade anti-criminalité (BAC) - dont l'un a l'habilitation d'officier de police judiciaire - et de deux bouchers, a été prolongée de 24 heures, vendredi, par le procureur d'Amiens, Patrick Beau. Ils pourraient être mis en examen pour apologie de crimes contre l'humanité et provocation à la haine raciale. Voire pour menaces.
Les faits remontent à la nuit du 1er au 2 février. Ce soir-là, les trois policiers, un brigadier, né en 1968 et deux gardiens de la paix nés en 1970 et 1977, viennent d'achever leur service à 23 heures. En civil, accompagnés de leurs amis bouchers, ils pénètrent dans l'établissement et commandent quatre pintes de bière et un whisky-coca avant de lever leurs verres aux cris de "Sieg Heil" et "mort aux juifs". A 1 heure du matin, le patron du pub parvient à les faire quitter les lieux dans une ambiance très tendue. C'est sous la pression de clients très remontés, qui ont notamment écrit au Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA), qu'il s'est décidé à poursuivre en justice.


"WHITE POWER"

Dans une lettre datée du 7 février adressée au procureur, M. Martin décrit les insultes, la référence au "White Power" (cri de ralliement des skinheads néonazis) et les menaces de représailles dont il aurait été l'objet. Il indique aussi avoir reconnu les policiers "pour les avoir déjà croisés au commissariat de police d'Amiens ou lors de leurs patrouilles". Et il donne les numéros d'immatriculation de leurs deux véhicules. A 21 h 30 jeudi soir, l'un des policiers serait revenu au pub selon l'avocat de M. Martin, Hubert Delarue : "Il a dit à mon client : "Il faut qu'on parle, qu'on s'arrange. On a peut-être un peu exagéré"."
Quelques heures plus tard, l'homme était interpellé. Marcel Authier, directeur départemental de la sécurité publique, se dit "stupéfait". "Ces hommes, affirme-t-il, étaient bien notés, ils avaient reçu plusieurs lettres de félicitations et l'été dernier, ils étaient intervenus, avant les pompiers, lors d'un incendie, pour sauver une personne cernée par les flammes." M. Authier assure qu'il ignorait tout du reste.
L'un des policiers serait pourtant adhérent de la Fédération professionnelle indépendante de la police (FPIP) proche de l'extrême droite. Sur le site Internet du syndicat, trois policiers du même commissariat d'Amiens, y affichent ouvertement leur appartenance.

Selon le témoignage recueilli par Le Monde de David G., employé à la sécurité dans le pub, ce n'est pas la première fois qu'un incident impliquant l'un des policiers a lieu. "Il y a quelques mois, raconte-t-il, l'un d'entre eux était venu avec un autre et il s'en était pris aux barmen irlandais en leur disant qu'ils prenaient le boulot de Français, mais il n'avait pas fait de salut hitlérien. On savait qui il était parce qu'il avait alors sorti sa carte de police."


Isabelle Mandraud

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