"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

lundi, décembre 10, 2007

LA VISITE DE KADHAFI EN FRANCE

PASSERELLE
Source : lexpress.fr en ligne le 10 décembre


La solidarité gouvernementale
mise à mal dans l'affaire Kadhafi


Les polémiques redoublent lundi au premier jour de la visite officielle en France de Mouammar Kadhafi, critiquée par des ministres d'ouverture en dépit du rappel à l'ordre du Premier ministre, François Fillon.
La secrétaire d'Etat aux droits de l'homme, Rama Yade, a mis à mal la solidarité gouvernementale en déclarant dans le Parisien que "la France ne doit pas recevoir ce baiser de la mort" et que le numéro un libyen "doit comprendre que notre pays n'est pas un paillasson sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s'essuyer les pieds du sang de ses forfaits".
Rama Yade s'est efforcée dans la matinée de recadrer ses propos en soulignant qu'elle n'était pas hostile à la visite de Mouammar Kadhafi mais qu'elle déplorait qu'elle coïncide avec la journée mondiale des droits de l'homme, notamment.
La secrétaire d'Etat a été reçue peu après 10h00 par le président Nicolas Sarkozy à l'Elysée, où elle est restée une vingtaine de minutes, à quelques heures de l'arrivée du numéro un libyen en France. Elle en est repartie sans faire de déclaration.
Pour le député socialiste Pierre Moscovici, qui s'est interrogé sur la solidarité gouvernementale, Rama Yade a d'une certaine manière publiquement giflé le président Nicolas Sarkozy.
Dans les Echos, le Premier ministre, François Fillon, estime que la polémique provoquée par la visite de Mouammar Kadhafi est déplacée". "Il est légitime que la France entretienne des relations d'Etat à Etat dans le respect du droit international", dit-il.


DIPLOMATIE DU "BUSINESS"

Cependant, le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, autre ministre d'ouverture, a dit soutenir sa secrétaire d'Etat même s'il s'est "résigné" à recevoir Mouammar Kadhafi à Paris.
"Je suis résigné à le recevoir. C'était une nécessité (...) parce que militant des droits de l'Homme mais ministre pour l'heure c'est une contradiction que je rencontre tous les jours avec bien des pays", a-t-il expliqué sur France inter.
Concernant les propos de Rama Yade, il a précisé : "Non seulement je la soutiens mais c'est ma secrétaire d'Etat et de temps en temps un ministre des Affaires étrangères envie une secrétaire d'Etat qui peut parler ainsi des droits de l'Homme. C'est son travail."
Le chef de la diplomatie française n'assistera pas au dîner officiel lundi soir à l'Elysée, car il participera à des réunions à Bruxelles. "C'est un heureux hasard", a-t-il dit sur France Inter.
Pour Pierre Moscovici, qui était interrogé sur LCI et a souligné avoir de la sympathie pour ce que dit Rama Yade, "au fond, elle donne une gifle à Nicolas Sarkozy".
"Qu'est-ce que c'est ce pouvoir dans lequel on a des secrétaires d'Etat qui peuvent insulter, bafouer le président de la République ?", a ajouté le député PS, qui préside une commission d'enquête parlementaire sur le rôle joué par la France dans la libération en juillet dernier des infirmières bulgares qui étaient détenues en Libye.
François Bayrou s'est indigné pour sa part que la France déroule "le tapis rouge" sous les pieds d'un homme "qui a commis des actes terroristes parmi les plus horribles de ces dernières décennies (...) un dictateur sanguinaire (responsable) de surcroit de prises d'otages".
Le président du MoDem (Mouvement démocrate) François Bayrou, qui était interrogé au micro de RMC, a estimé que le président Nicolas Sarkozy, en recevant Mouammar Kadhafi en visite officielle, "place la France dans une situation qui est extrêmement troublante, profondément choquante".
"Désormais, la politique étrangère de la France on a l'impression qu'elle est entièrement dirigée par le business (...) au nom du sacro-saint carnet de chèques", a ajouté le dirigeant centriste.
Des contrats commerciaux pour plusieurs milliards d'euros pourraient être signés, notamment dans le domaine militaire, à l'occasion de la visite en France du "Guide" libyen.


Gérard Bon

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